Conférence "Chrétiens autrement"

 

André Bonnery 

LES WISIGOTHS ET L’ARIANISME

Les origines de l’arianisme.

A partir de la fin du premier siècle, les chrétiens professaient unanimement que le Verbe, Fils de Dieu, s’était incarné en l’homme Jésus. Pourtant, dans le milieu juif  dans lequel vivaient les disciples du Christ et dont la plupart étaient issus, il ne pouvait être question de mettre en cause l’unicité de Dieu. Comment le Fils était-il Dieu ? Il fallait approfondir ce mode de relation du Père et du Fils. Tertullien  et Origène s’y employèrent,  pour contrer le « modalisme » qui voyait dans le Fils, un autre mode de manifestation du Père ou pour éviter le « subordinationisme » qui professait la subordination du Fils au Père et donc son infériorité. La théologie naissante ne possédait pas encore le vocabulaire nécessaire pour exprimer le mode de relation en Dieu. On ne mettait donc pas exactement sous le terme de Trinité exprimé pour la première fois par Tertullien (vers 180) la même signification qu’après le concile de Constantinople, deux siècles plus tard.

Arius fut le premier à mettre en doute la divinité du Verbe incarné en Jésus. Ce prêtre d’Alexandrie, né vers 256, prêchait dans sa         paroisse que « Le Fils n’a pas toujours existé ». Pour lui, seul, le Père est Dieu, inengendré, incréé, éternel, immuable. Le Fils est nécessairement engendré et donc créé. Il est cependant au-dessus de toutes les autres créatures car, par lui tout a été fait. N’ayant pas la  nature du Père, il est ne lui est pas coéternel.

Ces déclarations lui valurent d’être chassé par son évêque. Elles furent cependant accueillies assez favorablement par un grand nombre d’évêques d’Orient qui, sans les approuver  totalement, demandaient qu’on les examinât (les semi-ariens). D’autres les acceptèrent sans réserve (ariens purs). L’Orient se divisa et devant le désordre né de cette confusion Constantin décida de la convocation d’un concile à Nicée, en 325. Les évêques participants, 300 environ, décrétèrent unanimement que le Fils  est de même nature (ousia) et donc égal au Père. Cependant, loin de calmer les esprits le décret conciliaire fut immédiatement contesté par les évêques ariens ou arianisants qui estimaient avoir été dupés. La querelle redoubla de violence et gagna l’Occident, attisée par les prises de position contradictoires des empereurs, à commencer par Constantin qui soutinrent alternativement ariens et anti ariens au gré de leur intérêts politiques et au nom de l’unité de l’Empire. Théodose interrompit des débats théologiques interminables en convoquant un concile à Constantinople en 380. Ce dernier confirmait la foi de Nicée, levait des ambiguïtés de vocabulaire et complétait les déclarations de 325 en étendant à l’Esprit les attributs divins du Fils. Les trois étant de même nature que le Père. L’Empereur décréta que c’était désormais la foi de l’Eglise universelle.

Les Eglises ariennes, privées de leurs biens, divisées en querelles intestines, disparurent des terres de l’Empire sans laisser de traces. Il est à noter que les querelles restèrent strictement verbales et théologiques. Les condamnations se limitèrent à l’exil des évêques, sans violences et les Nicéens comme les antinicéens en furent victimes. Jamais il n’y eut de torture ni de mises à mort.

 

Les Wisigoths ariens.

Venus des bords de la mer Baltique, les Goths parvinrent, au terme d’une  longue migration sur les rives du Danube, au III° siècle. Ils entrèrent en contact avec les Romains au cours d’incursions de part et d’autre du fleuve. C’est ainsi qu’un jeune Goth du nom d’Ulfila, né en 311 de parents déportés en Cappadoce, connut le christianisme. Il fut sacré évêque en 340, par Eusèbe de Nicomédie, l’un des plus ardents partisans de l’arianisme. Ulfila consacra désormais son apostolat à la conversion des Goths païens au christianisme sous sa forme arienne. Il reçut une éducation soignée dans les écoles romaines, comme bien d’autres Goths, du reste. Il mit au point la première écriture de la langue gothique pour laquelle il inventa un alphabet inspiré du runique et il traduisit  la Bible grecque en gothique. Pour son peuple il mit au point une liturgie dans la même langue.

 

Documents joints (en PDF) pour présenter la deuxième partie de l’exposé d’André Bonnery sur les Adoptianistes :

- contribution d’André Bonnery au colloque d’Octobre 1994 à Frankfurt am Main « Das Frankfurter Konzil von 794 » publié à MainZ en 1997. [->PDF]

- contribution d’André Bonnery au colloque de Prades (Py.-Or.) mai 2003, actes « Le Moyen Age dans les Pyrénées catalanes » sous la direction de Michel Zimmermann. [->PDF]

 

 P. S.  ajoutés par M.J. au moment de la mise en ligne de ces textes

 1-Au moment de la présentation par le pasteur Michel Jas des deux conférenciers André Bonnery  et Anne Brenon, il fut question du lien sociologique et historique unissant les Wisigoths-Ariens, les Adoptianistes et ensuite peut être les Cathares : la mémoire des catholiques adoptianistes en catalogne et Languedoc favorisant l’implantation du catharisme (ces deux christianismes furent pourtant doctrinalement totalement  distincts) ; de la même façon ensuite  la mémoire cathare (« albigeoise ») participa à l’émergence de la Réforme (cf M. Jas « Cathares et Protestants , familles rebelles et histoire du Midi »,2011),

2-Dans la discussion qui suivit la conférence il fut question de l’ouvrage de Cyrille Aillet « Les Mozarabes, christianisme, islamisation et arabisation en péninsule ibérique IXe-XIIe siècle » Madrid 2010 qui présente les chrétiens mozarabes dans leur prétendue « hérésie » adoptianisme ou mollesse devant l’Islam.

 


Anne Brenon

LES EGLISES DES BONS HOMMES

(XIIe-XIVe) :

HERESIE OU DISSIDENCE CHRETIENNE ?

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         L’exposé que j’ai donné le 25 octobre dernier au temple de Carcassonne, à l’amicale invitation de Michel Jas et aux côtés d’André Bonnery, dans le cadre d’une rencontre sur les « christianismes autrement », reprenait assez librement les termes d’une première conférence, donnée quelques mois plus tôt à l’université de Perpignan à l’occasion du colloque « Formula, la formule au Moyen Age ». Ce texte, sous le titre : « Subversion de la formule et hérésie cathare », sera publié parmi les Actes du même colloque, en 2015, aux éditions Brepols. Je remercie les organisateurs, en particulier Olivier Simonin, d’avoir autorisé la mise en ligne de l’enregistrement vidéo de cette conférence sur le site de l’Eglise Réformée de Carcassonne.

 

         Pour accompagner cet enregistrement, voici par écrit quelques réflexions axées sur le thème de l’hérésie et de la dissidence, qui a été plus précisément abordé à Carcassonne, en particulier en débat avec le public. Chacun des deux termes, hérésie, dissidence, exprime en effet un point de vue bien différencié sur un même phénomène – ici, en l’occurence, le catharisme.

 

Pour ce qui est de la problématique hérésie/dissidence en général, je renvoie par ailleurs à la très éclairante communication de Jean Pierre Albert (EHESS) et à l’ensemble des travaux du colloque « La dissidence dans tous ses états » (CIRCAED, Mazamet, 2012), dont les Actes paraîtront également en 2015 aux éd. Méridiennes, Framespa, Université de Toulouse Jean Jaurès.

 

Aux XIe et XIIe siècles, autour de la papauté réformatrice grégorienne et des monarchies émergentes, se met en place une normalisation institutionnelle, politico-religieuse, dont les cadres se perpétueront globalement jusqu’aux temps Modernes. La même période voit réapparaître un mot et une notion qui avaient disparu des usages depuis l’Antiquité tardive : ceux d’hérésie et d’hérétiques. Le constat n’est pas fortuit .

 

C’est en effet à cette même période que le médiéviste britannique Robert Moore attribue le grand tournant idéologique dans notre chrétienté qu’il définit comme « la naissance d’une société de persécution »[1]. Mu et alimenté par des technocrates qui sont clercs au service du pape et des princes, le pouvoir conforte et construit son emprise en désignant des ennemis communs contre qui fonder un consensus, par la définition et le rejet successifs de groupes d’exclus. Les ennemis de l’intérieur, les hérétiques alors dénoncés en plusieurs régions de la chrétienté, étant présentés comme les plus dangereux.

 

         Cela signifie-t-il que l’hérésie n’a pas vraiment d’existence réelle,  qu’elle n’est qu’ « invention »,  « fantasme des clercs », simple élément de propagande du pouvoir politico-religieux[2] ? Cette piste se dilue dans la problématique ici soulevée, et appliquée spécialement au catharisme[3] : doit on le qualifier d’hérésie ou de dissidence ? Interrogeons les mots.

 

L’hérésie n’est pas erreur doctrinale involontaire, comme l’est l’hétérodoxie, simple constat de désaccord, avec laquelle il ne faut pas la confondre. La propagande religieuse médiévale dévoie le sens étymologique du mot hérésie, qui au départ signifie simplement choix – libre choix de son chemin religieux – pour en faire un crime religieux. L’hérésie, au tournant grégorien, est devenue désignation infâmante, accusation de corruption volontaire et malveillante de la foi. La dénonciation d’hérésie, valant en soi condamnation, provient de l’institution de pouvoir : elle est appliquée par l’Eglise médiévale à des malheureux qui s’en défendent. Hérétique est une qualification, non une revendication. L’hérétique, avec ses noirs desseins de « pervertir radicalement la chrétienté »[4], peut donc parfaitement être « inventé ». Peut-il même ne pas être inventé ? Mais hérétique est un mot médiéval qui, dans les faits, a vécu, a été appliqué comme sentence durant des siècles. L’historien aujourd’hui peut-il le reprendre à son compte sans discernement, le faire sien sans analyse critique ?

 

Dissidence est au contraire un mot, une notion des temps Modernes. Aucun « dissident » ne fut condamné sous ce vocable au Moyen Age, ce qui ne signifie pas qu’à notre point de vue il n’existait pas alors de dissidence objective, même si personne n’employait le mot. Etymologiquement, la dissidence est un geste, l’acte de se détacher d’un tout préexistant pour aller « s’asseoir ailleurs » (dis-sedere) – où l’on rejoint du reste le sens premier de « choix » que portait le mot grec heresis. Le dissident  agit de son propre mouvement. Il s’écarte de lui-même, il diverge car il a décidé de diverger, il revendique s’opposer à l’institution de pouvoir qu’il juge abusive. Tout est question de mot, et le mot exprime le point de vue. L’hérétique et le dissident sont globalement le même homme – considéré de deux points de vue, sous deux vêtures différentes. Le mot hérétique est formule de l’autorité religieuse médiévale ; dissident, celle de plus en plus souvent adoptée aujourd’hui par le langage historien, toutes périodes confondues, car distanciée, neutre, non péjorative et laissant place au « choix hérétique »[5] . L’ « hérésie cathare » des clercs ne peut donc être, à nos yeux, qu’une « dissidence religieuse », à condition bien sûr que nous admettions la réalité d’une volonté de revendication propre chez ceux que les clercs condamnèrent comme hérétiques…. En ce sens, la formule « invention de l’hérésie », qui a cristallisé les crispations autour de la controverse historiographique « déconstructiviste », trouve une pertinence qui touche à l’évidence.

 

Que la crise dite « cathare » n’ait pu être une simple illusion d’optique, relève en effet de l’évidence. Pour que se développe un conflit de deux siècles (XIIe-XIV°s.) couronné de massacres et de persécution (croisade albigeoise, Inquisition), il fallait bien, a priori, qu’il y ait deux partis en présence[6] - bien sûr l’autorité religieuse qui dénonce, condamne et réprime ; mais aussi des dissidents qui refusent de s’effacer d’eux mêmes et se confrontent à la répression – au point de se laisser brûler vifs plutôt que d’abjurer. Ce qu’a inventé l’Eglise médiévale, ce n’est pas tant l’existence de dissidents que le parti pris d’en faire des hérétiques de manière à justifier leur répression – comme on a pu naguère, de peuples lointains, faire des sauvages, ou de résistants des terroristes. Et de les traiter comme tels. Histoire d’un fossé qui se creuse, à l’aide d’outils tranchants qui sont d’abord des mots : guerre des mots, guerre de la communication qui le plus souvent précède puis aiguise l’usage de la force.

 

En tant qu’ « hérétiques », les communautés cathares subirent la foudre de l’institution romaine, qui détenait en ses mains la norme universelle, donc celle de l’hérésie. En tant que « dissidentes », elles tentaient de construire leur édifice propre, de fait leurs Eglises. Une réflexion sur la fracture hérésie/dissidence permet de mieux discerner les fondements du conflit qui aboutit à la dénonciation puis la persécution et élimination physiques des Eglises cathares aux XIIIe et XIVe siècles. Cette réflexion est possible, car nourrie d’une masse abondante et diversifiée de documents : beaucoup, émanant de l’Eglise romaine, répondent à la fonction de peindre – d’inventer ? - l’hérésie ; ils sont pourtant contrebalancés et complétés par des documents proprement dissidents, un certain nombre d’écrits cathares originaux[7], qui expriment naturellement, et d’abondance, le point de vue de la dissidence – ce qui, si besoin était, suffirait à justifier son existence médiévale objective. D’autant que, malgré la distortion qu’il porte, et bien qu’il s’étale sur deux siècles au moins et plusieurs régions européennes, cet ensemble documentaire donne des dissidents une image globalement cohérente.

 

Si l’on remet en perspective d’ensemble la crise dite cathare, par jeu de miroir entre les points de vue des deux parties,  confrontant le « catharisme-hérésie » des clercs au « catharisme-dissidence » formulé par les bons hommes eux mêmes, pour finalement reconnaître l’existence historique d’un « catharisme-subversion », on revient de fait aux analyses de Jean Duvernoy, publiées déjà il y a plus de trente ans[8]. L’hérésie cathare est interne au monde chrétien médiéval ; non dogmatique, elle se manifeste surtout par ses pratiques et tendances religieuses archaïsantes – mode de baptême proche des anciens rituels, mode d’exégèse évangélique à tendance dualiste et spiritualiste.

 

Certes, l’affirmation par les bons hommes de la nature purement divine du Christ contredisait le sacrement de l’autel et le culte de la croix. Mais la vraie « subversion » cathare, du point de vue de l’autorité religieuse, celle qui ne put être supportée, au point de faire brûler comme hérétiques des chrétiens dérangeants, ce fut leur refus fondamental de reconnaître l’apostolicité de la « sacrosainte Eglise romaine », pour se proclamer seule vraie Eglise chrétienne, héritière du Christ et des apôtres. Là, les dissidents se montraient réellement dangereux, puisqu’ils attentaient aux fondements de la puissance de l’Eglise dans le siècle – arguments d’Ecritures à l’appui. Refusant de reconnaître le magistère romain, donc l’autorité du pape-représentant de Dieu sur terre, les hérétiques répondaient du reste précisément au critère de condamnation de l’hérésie comme crime de lèse majesté envers Dieu, passible de la peine de mort, formule calquée du droit romain, proclamée en 1198 par le pape Innocent III.

 

         Le thème de l’opposition des deux Eglises, l’une authentique et bonne (l’Eglise des apôtres et des martyrs) et l’autre usurpatrice et mauvaise (l’Eglise romaine), l’Eglise de Dieu versus l’Eglise de ce monde, récurrent sur deux siècles, constitue l’une des formules de la dissidence les plus anciennement attestées (milieu du XIIe s). Pour l’avenir, c’est également ce thème et non quelque point de doctrine dualiste, qui allait ouvrir la voie à de nouvelles formes de dissidence. L’attente de l’avénement d’une Eglise spirituelle sur les décombres de l’Eglise matérielle allait ainsi fructifier aux XIIIe et XIVe siècles, dans les prédications des franciscains Spirituels méridionaux et italiens, sur fond d’espérances joachimites et de propagande gibeline. Alors que brûlaient les derniers bons hommes, se levaient les Apostoliques de Gérard Ségarelli de Parme puis de Fra Dolcino de Novare. C’est indéniablement dans le cercle de la dissidence cathare qu’était apparue la première critique fondamentale et structurée de l’Eglise théocratique médiévale.

 

         Que les bons hommes ne se soient jamais considérés eux-mêmes comme des « hérétiques », cela va de soi. Nous pouvons aujourd’hui, au terme d’une analyse historique, employer de façon objective le terme « dissidents » pour les désigner, car tels ils furent probablement – des chrétiens médiévaux récusant l’institution religieuse normative et répressive de leur temps, et cherchant à construire, en dehors d’elle, leur édifice propre. Mais il faut admettre qu’eux mêmes ne reconnaîtraient pas le terme dissident, pour ce qu’il leur semblerait impliquer d’antériorité apostolique du côté de l’Eglise romaine. « Ni hérétiques, ni dissidents : chrétiens originels », telle serait à peu près l’autodéfinition qu’ils proposeraient d’eux mêmes, leur propre réponse, en quelque sorte, à la question posée en titre.

 

         Leur critique de l’Eglise romaine, construite à partir d’une éxégèse dualiste des Ecritures, aboutissait à une mise en cause de type politique – ce qui explique les développements politiques et militaires de « l’affaire albigeoise ». Mais au plan matériel les bons hommes, dont les espérances étaient toute célestielles, n’avaient nulle force à opposer à la force, « nul mal à opposer au mal » disait René Nelli. Dans le conflit des deux Eglises, un seul des protagonistes, « l’Eglise de ce monde », passa à l’acte, utilisa les moyens de ce monde, la force et la répression. « L’Eglise de Dieu » fut donc éliminée. Mais dans la guerre des mots, aiguisant leur argumentation anti-romaine, les bons hommes cathares ne furent sans doute pas les moins sévères. L’hérésie est toujours un fantasme. Mais cette dissidence, ce conflit furent dramatiquement réels.

 

Vidéo : conférence semblable donnée à Perpignan (19 - 21 juin 2014) :

 


[1] R.I. Moore, La persécution, sa formation en Europe, 950-1250. Paris, Les Belles Lettres, 1991 ; 10/18, 1997. [retour texte]

[2] Ces lignes évoquent un récent débat historiographique sur la réalité de l’hérésie, à partir de l’ouvrage collectif dirigé par Monique Zerner, Inventer l’hérésie ? Discours polémiques et pouvoirs avant l’Inquisition, CEM de Nice, 1998. [retour texte]

[3] Sur le catharisme, voir : Jean Duvernoy, La religion des cathares, Privat, 1978 ; Pilar Jimenez, Les catharismes. Modèles dissidents du christianisme médiéval (XIIe-XIIIe siècles), Presses universitaires de Rennes, 2008 ; Anne Brenon, Les cathares, Albin Michel, Coll. Spiritualités vivantes, 2006. Tout récent : André Vauchez, Les hérétiques au Moyen Age, Presses du CNRS, 2014. [retour texte]

[4] Lettre du moine Héribert contre les hérétiques de Périgord, début du XIe siècle. [retour texte]

[5] A. Brenon, Le choix hérétique, dissidence religieuse dans l’Europe médiévale, Cahors, La Louve éditions, 2006. Voir en particulier p. 11-47. [retour texte]

[6] Pertinente analyse de Jean-Pierre Cavaillé, « Pour un usage critique des  catégories en histoire », in Christophe Prochasson (éd) Faire des sciences sociales. Critiquer / Comparer / Généraliser, Paris, EHESS, 2012. Critiquer, p. 121-147. [retour texte]

[7] A ce jour, plus ou moins complets, trois rituels (rituel latin de Florence, vers 1250, rituel occitan de Lyon, entre 1250 et 1270 et rituel occitan de Dublin, vers 1350) et deux traités (Traité anonyme languedocien, vers 1220, et Livre des deux Principes, vers 1250). Trad. française de l’ensemble par René Nelli, Ecritures cathares, nouvelle édition actualisée et augmentée par Anne Brenon, Le Rocher, 1995. [retour texte]

[8] Cf la somme de Jean Duvernoy, La religion des cathares, Privat, 1979 – qui souleva en son temps la critique… [retour texte]