26/04/2020 Culte de Joëlle Almeras (avec son)

 

      Culte de dimanche     
26 Avril 2020

CARCASSONNE

(Joëlle Almeras)

  pour accéder à la piste de son : cliquez ici


 

PROCLAMATION DE LA GRACE DE DIEU

ET

ACCUEIL

 

« On croit toujours que la vie est derrière,

On se fait du mal à penser en arrière.

Grandir n’est pas fuir, mais choisir,

(…) consentir au vent qui souffle où il veut.

On peut se raidir sous les bourrasques ;

Se perdre dans la rébellion,

On peut aussi s’assouplir

Et accueillir le miracle d’être emmené

Sur la terre des vivants

Par le souffle de tout instant. »

C’est avec ce poème de Francine Carillo que je vous salue.

Une parole vient, gratuitement offerte :

Pour alléger ce qui peut paraître un invincible destin,

Pour apaiser nos souffrances, pour calmer nos peurs,

Pour nous délier de notre culpabilité,

Pour susciter à nouveau la confiance,

Une parole vient, gratuitement offerte, c’est la grâce ! [France Culture Isabelle Fievet 13/04/2008]

Oui, la grâce et la paix vous sont donnés de la part de Dieu notre Père et de Jésus-Christ notre Seigneur.

 

Nous prions :

 

Seigneur, me voici

Dans le temps qui est le mien et que je veux être tien

Sur le chemin qui est le mien et que je veux être tien

Tu viens vivre avec moi,

Tu viens marcher avec moi

Tu es là. Alléluia !

 

1 ) chant 1 (arc 218 « ensemble nous pouvons »)

Ensemble nous pouvons chanter,

Ensemble, nous pouvons prier,

Élever nos voix, et adorer celui qui nous a réunis.

Ensemble nous pouvons donner,

Ensemble nous pouvons porter,

Nos fardeaux et nos joies,

Et proclamer l’amour

Que Dieu met dans nos vies.

Tous ensemble, tous ensemble,

Nous pouvons montrer son amour au monde entier.

Ensemble nous pouvons chanter,

Ensemble, nous pouvons prier,

Élever nos voix, et adorer celui qui nous a réunis.

 

LOUANGE

 

Louons Dieu.

 

Nous te louons, Seigneur,

Pour les chemins sur lesquels tu nous mènes,

Car chacun est unique.

Nous te louons d’être à chaque pas à nos côtés.

 

Nous te louons, Seigneur,

Pour tous les moments

Où nous cheminons, le cœur rempli de joie,

Et pour les rencontres heureuses.

 

Nous te louons, Seigneur,

Pour les moments où l’on s’avance,

Et les moments où l’on s’arrête.

 

Nous te louons

Parce que le rythme de nos vies

N’est pas toujours monotone

Et parce que tu lui donnes une respiration.

 

Nous te louons, Seigneur,

Pour ta présence à nos côtés,

Dans les moments difficiles,

Pour les épreuves surmontées,

Les obstacles que tu nous aides à dépasser.

 

Nous te louons car tu renouvelles chaque jour ta promesse :

« Ne crains rien, car je t’ai racheté ;

Je t’ai appelé par ton nom, tu es à moi. » [Au commencement page 22]

 

Chant 2 (arc 277 A Dieu soit la gloire)

A Dieu soit la gloire pour son grand amour

Car de sa victoire s’est levé le jour

Jésus, à ma place, est mort sur la croix,

Il donne sa grâce à celui qui croit.

Gloire à Dieu ! Gloire à Dieu ! Terre écoute sa voix,

Gloire à Dieu ! Gloire à Dieu ! Monde réjouis-toi !

Oh ! Venez au Père, Jésus est vainqueur,

Que toute la terre chante en son honneur !

La foi, l’espérance, ont chassé la peur,

Une paix immense emplit notre cœur.

Selon sa promesse, Jésus changera

Deuil en allégresse quand il reviendra.

Gloire à Dieu ! Gloire à Dieu ! Terre écoute sa voix,

Gloire à Dieu ! Gloire à Dieu ! Monde réjouis-toi !

Oh ! Venez au Père, Jésus est vainqueur,

Que toute la terre chante en son honneur !

 

PRIERE DE REPENTANCE

 

Seigneur,

Je m’incline devant toi avec humilité.

Tu chantes pour moi,

Tu chantes pour nous tous,

Un chant d’amour fidèle

Depuis les temps anciens

Et si souvent

Je ne l’entends pas.

Tu offres une eau claire

En suffisance à ma soif,

En suffisance à notre soif,

Et si souvent

Je trouble l’eau des autres.

Tu prends soin de moi,

Tu prends soin de nous tous,

Et si souvent

Je bouscule de l’épaule

Les plus faibles que moi.

Seigneur,

Jusques à quand

Mon pied sera-t-il boiteux devant toi ?

Viens toi-même

Chercher en nous ce qui est perdu,

Fortifier ce qui est malade…

Viens à notre secours,

Nous t’en prions Seigneur. [Suzanne Schell Traces vives p.49]

Amen

 

Spontané 1 (arc 627 O mon Père, strophe 2)

De l’abîme, vers la cime,

Vers le trône de mon roi,

Ma prière, ô mon Père,

S’élèves jusques à toi.

O Dieu tendre, daigne entendre,

La requête de ma foi.

 

 

PAROLES DE PARDON

Accueillons les paroles de pardon dans l’assurance que rien ne peut nous séparer de l’amour que Dieu nous a manifesté en Jésus-Christ :

 

Ne soyez pas tristes et sans espérance,

Parole de Dieu !

Dans le visage de Jésus

Le Fils en qui j’ai mis toute ma tendresse pour vous,

Je vous ouvre un chemin et un demain.

Écoutez et vous vivrez !

Là où vous êtes agités,

Je vous donne la Paix.

Là où vous avez peur de manquer,

Je vous ouvre au Don.

Là où vous vous absentez,

Je suis Présence.

Ne soyez pas tristes et sans espérance

Parole de Dieu !

Mon pardon déjà vous a rejoints.

Écoutez et vous vivrez ! [Francine Carillo traces vives page 65]

 

Spontané 2 (arc 627 O mon Père, strophe 1)

O mon Père, ma prière,

Irait-elle jusqu’à toi,

Si toi-même, Dieu qui m’aime,

Ne descendais jusqu’à moi ?

O mystère, ô mystère,

Adorable pour ma foi.

 

VOLONTE DE DIEU

 

Pardonnés et libérés, écoutons quelle est la volonté de Dieu pour nous :

 

Quand tu es sur le chemin, avec moi,

Comme Abraham : va vers toi, va pour toi,

Comme le samaritain : va vers celui qui t’attends sur la route et arrête toi,

Comme la pécheresse : va et parfume,

Comme Thomas : va et questionne,

Comme Pierre à Jérusalem, va et témoigne.

Va sur les chemins dire et vivre mon amour et ma joie en toi.

Va pour toi et va pour moi !

Amen ! [Jo 2020 04 21]

 

Spontané 3 (arc 627 O mon Père, strophe 3)

C’est toi-même, Dieu que j’aime,

Toi que je demande à toi.

Ta présence, ton absence,

C’est vie ou c’est mort pour moi.

Que ta grâce, en moi fasse,

A jamais régner mon roi.

 

LECTURES BIBLIQUES

 

Avant d’écouter la Parole de Dieu, unissons-nous dans la prière.

 

Seigneur,

Si tu ne viens toi-même ouvrir les Écritures,

Notre lecture sera pauvre,

Et notre compréhension limitée.

 

Mais si ton Esprit nous éclaire,

Ta Parole fera sens,

Notre marche s’orientera,

Notre chemin se précisera.

 

Saint Esprit, viens ouvrir notre cœur et notre intelligence

À la compréhension de la Parole. Amen. [Antoine Nouis la galette et la cruche 3 page 122]

 

 

LECTURE BIBLIQUE ET PREDICATION

 

LUC 24, 13 - 35

 

13 Et voici, ce même jour, deux disciples allaient à un village nommé Emmaüs, éloigné de Jérusalem de soixante stades ; 14 et ils s'entretenaient de tout ce qui s'était passé. 15 Pendant qu'ils parlaient et discutaient, Jésus s'approcha, et fit route avec eux. 16 Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. 17 Il leur dit : De quoi vous entretenez-vous en marchant, pour que vous soyez tout tristes ? 18 L'un d'eux, nommé Cléopas, lui répondit : Es-tu le seul qui, séjournant à Jérusalem ne sache pas ce qui y est arrivé ces jours-ci ?- 19 Quoi ? leur dit-il. Et ils lui répondirent : Ce qui est arrivé au sujet de Jésus de Nazareth, qui était un prophète puissant en œuvres et en paroles devant Dieu et devant tout le peuple, 20 et comment les principaux sacrificateurs et nos magistrats l'ont livré pour le faire condamner à mort et l'ont crucifié. 21 Nous espérions que ce serait lui qui délivrerait Israël ; mais avec tout cela, voici le troisième jour que ces choses se sont passées. 22 Il est vrai que quelques femmes d'entre nous nous ont fort étonnés ; s'étant rendues de grand matin au sépulcre 23 et n'ayant pas trouvé son corps, elles sont venues dire que des anges leur sont apparus et ont annoncé qu'il est vivant. 24 Quelques-uns de ceux qui étaient avec nous sont allés au sépulcre, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l'avaient dit ; mais lui, ils ne l'ont point vu. 25 Alors Jésus leur dit : O hommes sans intelligence, et dont le cœur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes ! 26 Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu'il entrât dans sa gloire ? 27 Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait.

28 Lorsqu'ils furent près du village où ils allaient, il parut vouloir aller plus loin. 29 Mais ils le pressèrent, en disant : Reste avec nous, car le soir approche, le jour est sur son déclin. Et il entra, pour rester avec eux. 30 Pendant qu'il était à table avec eux, il prit le pain ; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna. 31 Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent ; mais il disparut de devant eux. 32 Et ils se dirent l'un à l'autre : Notre cœur ne brûlait-il pas au dedans de nous, lorsqu'il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures ? 33 Se levant à l'heure même, ils retournèrent à Jérusalem, et ils trouvèrent les onze, et ceux qui étaient avec eux, assemblés 34 et disant : Le Seigneur est réellement ressuscité, et il est apparu à Simon. 35 Et ils racontèrent ce qui leur était arrivé en chemin, et comment ils l'avaient reconnu au moment où il rompit le pain.

 

Cantique 3 (arc 609 quand le soir descend)

http://cantiques.karaokes.free.fr/select.php?video=3228

Quand le soir descend, sur ma peur,

Montre-toi vivant à mon cœur,

Quand le soir descend, sur ma peur,

Réveille ma foi, Seigneur !

 

Viens chez moi t’asseoir, prends le pain !

Tu rejoins si tard, mon chemin.

Viens chez moi t’asseoir, prends le pain !

Mes yeux s’ouvriront enfin !

 

 

PREDICATION

 

Luc 24, 13 – 35

 

Fil rouge : «Chante maintenant ! »

 

Introduction : Le chemin d’Emmaüs… un chemin que Cléopas et son compagnon empruntent en discourant d’une manière plutôt enflammée, si l’on s’en tient au texte, qui dit littéralement : « ils étaient en intense relation au sujet des événements », événements qui ont bouleversé leurs vies et même leurs certitudes. Un peu comme nous, sur notre chemin de vie en ce temps de confinement, rempli d’échanges animés sur la toile, un temps d’interrogations, si ce n’est de stupeur paralysante, face à un événement qui bouleverse nos vies. Eux, c’était la mort ignominieuse dans des souffrances indicibles d’un homme en qui ils avaient mis tous leurs espoirs. Nous, c’est  un dangereux truc invisible, une chose mortifère imperceptible, un virus indécelable et ravageur, qui flotte dans l’air, dans tous les airs de toute la terre, une chose tueuse, qui ébranle et remet en question notre monde, notre vie et nos certitudes. Nous n’avons même pas, comme nos deux comparses, la liberté de marcher côte  à côte sur une route qui nous éloignerait de ce qui fait le sujet de presque toutes nos pensée. Pourtant, comme eux, quelqu’un peut nous rejoindre, là où nous sommes, et ouvrir devant nous, dans la lumière de Pâques, un chemin d’espérance, qui nous conduit, des lamentations au chant de louange, de la mort à la vie.

Je ferai pour commencer, quelques remarques sur le texte, ses mots et sa construction, un choix de Luc significatif. Puis nous aborderons la rencontre qui va changer les noires perspectives d’un avenir bouché, en un « maintenant » lumineux et stimulant. Et enfin, ce récit nous dira comment il peut transposer jusque dans nos vies, la perspective d’une trouée transcendante bienfaisante ouverte sur notre « ici » et notre « maintenant ».

 

1) quelques remarques : Les disciples sont sur la route qui les conduit à Emmaüs, un village à une douzaine de kilomètres à l’ouest de Jérusalem. Mais pas que…

 

- Certains exégètes considèrent Luc comme un auteur qui ne pose aucun mot au hasard de l’Évangile qui porte son nom, d’ailleurs notre péricope est construite en chiasme, et considérée comme le chef-d’œuvre de Luc dans ce domaine [file:///C:/Users/ALMERAS/Downloads/comment-etablir-un-chiasme-a-propos-des-pelerins-d-emmaus%20(1).pdf] .

J’ai posé, en note, les références d’un passionnant document explicatif détaillé sur ce sujet.

 

- Les noms aussi, ne sont pas là fortuitement. En effet, Emmaüs serait, par un événement survenu sur son territoire au 2ème siècle avant notre ère, bien plus que quelques maisons agglutinées autour d’une forteresse construite à un croisement géo-stratégique. Nous ne disposons pas, dans nos Bibles, des deux livres des Macchabées, pourtant, en l’occurrence, il serait peut-être judicieux de les ouvrir, car ils décrivent une bataille contre les Séleucides qui va tourner à la défaite pour ces derniers et changer la position de Rome face aux résistants juifs. Le pot de terre contre le pot de fer… Un combat perdu d‘avance et pourtant gagné, un combat qui change le monde, aussi petit qu’il soit… cela me rappelle quelque chose… et à vous ?

 

- Cléopas, lui aussi, a un nom qui en dit long. C’est une hypothèse, mais elle me séduit. La voici : « On pourrait interpréter ce nom selon l’étymologie suivante : le grec « kléo » c’est : fêter, célébrer. « Ho kléo » c’est : un bruit, une nouvelle qui se répand. Et « pas », c’est : tout, chacun, chaque être humain. « Cléo – pas » serait alors celui qui est appelé à célébrer pour tous, celui qui répand la nouvelle pour chacun [Lire et dire p. 46] ». La nouvelle ? Et quelle ahurissante nouvelle, rien de moins, évidemment, que ce que nous appelons « LA » bonne nouvelle : Christ est ressuscité ! il est vraiment ressuscité !

 

- Et j’aime aussi l’idée que le compagnon de route de Cléopas n’ait pas de nom. Qui sait si on ne pourrait pas l’appeler comme moi, ou comme toi ? Nous serions alors, nous aussi, sur ce chemin où l’on avance, en un aller retour boomerang, de Jérusalem à Emmaüs, de la mort à la vie, de la tristesse à la joie, du silence à la proclamation de la Bonne Nouvelle de tous les temps ! Allez ! laisse moi le dire encore une fois : Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité !

 

2 ) une rencontre qui change tout : Passons maintenant à la rencontre. Le ciel est tombé sur la tête des disciples ! la foudre a frappé ! un tsunami a ravagé et emporté toutes leurs certitudes ! et le pire, c’est que la catastrophe a viré à un cauchemar plus noir encore, jusque dans le temps d’après son irruption, car, si le Maître est mort et que son corps, par dessus le marché, a mystérieusement disparu, horrifique situation, il y a dans leur cœur submergé de questionnements, une peur irrépressible de se voir désignés, après coup, comme des disciples du Nazaréen avec tous les risques que cela implique. Du coup, à Jérusalem, certains vont se barricader, serrures fermées à double tour, et d’autres s’éloigneront avec, dans le cœur, un désarroi aussi plombant qu’une enclume de ferronnier. C’est le cas des deux hommes qui marchent vers Emmaüs. Ils vont, par étape, mais ils ne le savent pas encore, vivre une véritable conversion.

Ils avancent, seuls, discourant dans leurs pensées, écartelés entre ce qu’ils croyaient et ce qu’ils ont vécu. Et voilà qu’apparait un inconnu qui va poser les jalons d’un renversement déconcertant et lénifiant sur la cacophonie désespérée de leur duo désenchanté. Une rencontre qui va tout changer. Ils accueillent la parole du nouvel arrivant, qui élabore, pas à pas, le fondement d’une espérance plus grande encore que celle, déjà entendue mais mal comprise, et qu’ils croyaient désormais perdue. « Commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur fit l’interprétation de ce qui, dans toutes les Écritures, « LE » concernait [V. 27]. » Mais apparemment, il leur en fallait davantage pour faire tomber les écailles qui enfermaient, comme dans une carapace de fer, leurs cœurs dans une tristesse accablante qui continuait de les désorienter. Malgré tout, quelque chose les titille, comme s’il y avait plus que ce qu’ils étaient capables d’assimiler, car ils invitentleur compagnon de route à prendre un repas avec eux.

Ce partage sera l’éclair qui illumine les ténèbres de leur tristesse et le détonateur qui fait exploser l’aveuglement de leur incompréhension. Ce fut, enfin, le temps pour eux d’ouvrir les yeux. « Il prit le pain et prononça la bénédiction ; puis, il le rompit et le leur donna. Alors, leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent. (…) ils retournèrent à Jérusalem et trouvèrent assemblés les 11 et ceux qui étaient avec eux. (…) Ils racontèrent ce qui leur était arrivé en chemin et comment il s’était fait reconnaitre d’eux en rompant le pain [V. 20-21 ; 33, 35] ».

Revenus à leur point de départ à Jérusalem ? Que nenni ! Certes, le lieu est le même, mais quel changement dans leur cœur, où est désormais solidement implantée une foi enfin élargie à l’accueil du ressuscité, à la vie qu’il offre, et à l’envoi auquel il invite. Des cœurs dans la lumière de Pâques !

 

3) et nous ? Et nous ? Ne sommes nous pas, en permanence, entre Jérusalem et Emmaüs, sur un chemin semblable, entre des lieux de deuils insupportables, parfois fracassants, que la vie nous inflige et que nous sommes tentés de fuir, et un ailleurs où tout irait mieux ?

Fuir ou rester ? Déserter un passé éprouvant ou assumer un présent difficile ? Ressasser nos difficultés ou les intégrer dans notre parcours de vie comme autant d’étapes incontournables dans notre humanité ?

Humanité, parlons-en ! Oui, nous sommes imparfaits, incomplets, et parfois, nous sommes même des bananiers, nos propres fournisseurs personnels, qui après avoir consommées les bananes, glissent sur les peaux jetées pêle-mêle sur notre route.

Cependant, André Malraux écrivait, je cite : « une vie ne vaut rien, mais rien ne vaut une vie ».(fin de citation). La nôtre, telle qu’elle est, la voilà, avec le Ressuscité, transformée, déplacée d’un chemin de deuil vers un chemin de vie, ouvert sur un avenir où ne sommes pas laissés seul.

Le Ressuscité vient à notre rencontre, Il est Vivant, il est là, il parle, il explique, il fait surgir des Écritures l’espérance qu’elles n’ont jamais cessé de proclamer : la vie est vainqueur de la mort ! Dans l’accueil de cette rencontre, dans l’écoute de ces paroles, nous voilà revigorés, prêts à continuer la route. L’« Autre », le « Tout Autre » vient, et offre son épaule pour partager avec nous les poids qui nous entravent, pour éclairer les peaux-obstacles et desserrer les freins qui gênent jusqu’à parfois l’obstruction notre avancée dans la foi.

Et puis, il y a aussi « les autres », comme ceux qui, sans bouger de leur confinement dans la chambre haute, ont aussi été rejoints là où ils étaient et ont vécu une rencontre dont ils témoignent : « Le Seigneur s’est réellement réveillé ». Et voilà, qu’en un instant, les noires paroles ressassées jusqu’à un trop-plein dévastateur et stérilisant se métamorphosent en encouragements, exhortations, partages de louange dans un échange tonique et revivifant. Je ne doute pas que, comme les deux disciples sur la route d’Emmaüs, vous vous ouvriez tout grand à la Bonne nouvelle partagée et que vous deveniez, à votre tour, les témoins fidèles et enthousiastes de cette Bonne nouvelle.

Elle ne cache pas le dérangeant, l’affligeant, le plombant de nos vies, ce qui, nous pousse à regarder de plus près, comme à travers un prisme destructeur, chaque temps difficile comme une impossible continuité de vie. 

Mais cette Bonne Nouvelle accueillie dans la rencontre avec le Ressuscité, méditée puis partagée devient une porte ouverte sur nos demains d’humains dans la lumineuse clarté d’une vie ressuscitée dans une Pâques libératrice.

 

3) Conclusion : En conclusion, nous pourrions dire avec sœur Myriam : « L’homme d’espérance est un veilleur. Il est campé dans les nuits mais l’unique clarté à fait chanter son âme. L’homme d’espérance est un veilleur… L’homme d’espérance est un cri. Il annonce le jour lorsque rien ne le montre. Il proclame des pas quand tout paraît désert. Il crie que Quelqu’un vient alors qu’on n’attend plus. L’homme d’espérance est un cri… L’homme d’espérance est un cantique. Il chante à pleine voix pour éveiller les morts. Il n’a rien d’autre à faire sur la terre des hommes que de passer sa vie à raconter la Tienne. L’homme d’espérance, Seigneur, est ton cantique [Sœur Myriam Porte ouverte sur la liturgie p. 46] » (fin de citation). Ce cantique, c’est moi, c’est toi. Alléluia !

 

APRES LA PREDICATION

 

Cantique 4 (arc 477 Christ est resssuscité !)

Christ est ressuscité, de la mort à triomphé

Réjouissons nous en ce jour

Christ vivant l’est pour toujours, alléluia !

C’est pour l’éternité, que Jésus a triomphé

Célébrons le Père et le Fils

Dans l’unité de l’Esprit, alléluia !

Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

Réjouissons nous en ce jour

Christ vivant l’est pour toujours, alléluia !

 

CONFESSION DE FOI

Nous confessons notre foi.

 

Dieu… je crois en toi :

Tu m’accompagnes dans ma vie et dans les étapes de ma vie.

Tu manifestes ta présence dans la rencontre des autres

Et par des actes qui prennent pour moi la saveur du Royaume

Et la lumière du monde nouveau

Où la vie reçoit son sens de ta main.

Je crois que tu m’appelles par mon nom

Comme un Père de tendresse

Et que tu fais de moi ton fils, ta fille.

 

Jésus-Christ… je crois en toi

Homme de notre histoire,

Seigneur du monde avec le Père,

Je crois que l’audace de ta vie à contre-courant,

Tes repas avec les marginaux,

La place que tu as voulue pour les ignorés,

Ton regard porté sur ceux que tu as guéris,

Ton silence devant tes accusateurs,

Sont les gages de la vérité de ma vie

Tu es pour moi la promesse et l’espérance

Que la vie dépasse la mort et toute mort

Et tu m’envoie aux autres dire à jamais ton amour

Et la puissance de ta résurrection.

 

Esprit Saint… je crois en toi,

Souffle d’amour, respiration de ma prière,

Secours de mon pas,

Visite de mon sommeil,

Fil conducteur du Père au Fils

Comme tu l’es entre nous tous.

Tu es celui que j’appelle dans mes déserts :

Je crois que tu lèves les endormis

Et que tu fais germer la liberté.

Aujourd'hui, tu es

La voix inattendue de Dieu,

 

Eglise de Jésus-Christ…

Je crois que tu es le tissu multicolore

de la tente de Dieu sur la terre.

Tu rassembles les croyants en une gerbe invisible.

Aujourd'hui image du corps du Christ pour le monde,

Tu es la veilleuse au creux de la souffrance

Et les mains visibles de Dieu pour dire l’amour et la joie.

Quelqu’un marche devant toi que tu regardes :

Je crois que c’est le Seigneur,

Père, Fils et Saint-Esprit. [traces vives page 72]

 

spontané 4 Magnifique est le Seigneur les deux strophes

https://www.youtube.com/watch?v=InYwHco6OcI

Magnifique est le Seigneur,

Tout mon cœur pour chanter Dieu

Magnifique est le Seigneur

Alléluia, alléluia !

Que puissance, honneur et gloire,

Reviennent au Dieu trois fois saint,

Aujourd'hui et à jamais,

Alléluia, alléluia !

Magnifique est le Seigneur,

Tout mon cœur pour chanter Dieu

Magnifique est le Seigneur

Alléluia, alléluia !

 

OFFRANDE

 

Le Seigneur, le nôtre, nous convoque à nouveau.

Après la louange, après l’écoute de la parole vivifiante,

Lui, le don parfait nous invite à inscrire ses préceptes dans notre quotidien.

Ce geste participe à notre unification personnelle,

Et il apporte cohérence à notre engagement.

Le trésorier de la paroisse a certainement pris la relève pour aborder ce sujet avec vous.

 

 

ANNONCES

 

 

 

 

 

PRIERE D’INTERCESSION

 

Unissons-nous dans la prière d’intercession.

 

Notre Seigneur, Dieu d’amour, Père aux bras ouverts,

Nous voulons t’adresser en tout premier lieu notre louange, le merci qui vient de notre cœur.

Merci parce qu’au travers de la noirceur de la situation sanitaire, tu continues à être présent dans nos vies et dans le monde.

Merci pour les gestes de solidarité qui naissent entre voisins,

Merci pour toutes celles et ceux qui sont en première ligne dans la lutte contre la maladie, les actifs, tous ceux qui sont sous les feux des projecteurs, mais aussi celles et ceux, dont le travail invisible assure notre confort, les retraités volontaires, les bénévoles…

Nous déposons devant ton trône de tendresse les malades, non seulement les victimes du virus mais aussi toutes celles et ceux atteints de maladies chroniques, ou d’affections nécessitant des soins vitaux, celles et ceux qui ne peuvent ou ne veulent accéder à des soins indispensables ou qui sont remis au temps du déconfinement.

Voici les personnes adultes ou enfants victimes de violences. Nous n’oublions pas les habitants de pays en guerre, les réfugiés sur les routes ou dans des camps, les migrants abandonnés aux frontières de l’Europe ou en errance sur un chemin qui n’en finit pas de leur désespoir, nos frères et sœurs persécutés partout dans le monde.

Nous voici, nous aussi, paroissiens d’une Église dispersée, mais en communion. Nous te prions pour toutes celles et ceux qui ne peuvent se rassembler dans cette prière avec nous, et aussi celles et ceux que nous portons dans nos cœurs : nous te les nommons………………………

Et, dans l’attente sereine, des jours à venir, malgré l’incertitude inquiétante pour beaucoup d’entre nous de la perte d’un emploi ou de revenus nécessaire à notre vie, nous te disons, sans nous lasser, assurés de ta Présence d’amour, la prière que Jésus nous a enseignée :

 

Notre Père qui es aux cieux,

Que ton nom soit sanctifié,

Que ton règne vienne,

Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Donne-nous, aujourd’hui, notre pain de ce jour ;

Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés,

Ne nous laisse pas entrer en tentation,

Mais délivre-nous du mal,

Car c’est à toi qu’appartiennent

Le règne, la puissance et la gloire

Pour les siècles des siècles. Amen.

 

ENVOI

 

Voici les paroles d’envoi et de bénédiction de la part du Seigneur, levons-nous.

 

« Jésus, le Christ, s’est placé au milieu de nos carrefours,

Il s’est étendu à jamais sur nos croix,

Pour que nous vivions avec Dieu et en Dieu.

Jésus est vivant !

 

BENEDICTION

 

Dieu est le plus court chemin entre les hommes. [France Culture 26/01/2003] »

Il nous bénit au nom de Jésus-Christ.

Que sa paix nous habite.

Que sa force nous porte.

Que son amour nous guide.

 

Allons dans la joie de notre Seigneur ! [Au commencement p. 93]

 

spontané 5 : Arc 882 Que la grâce de Dieu

https://www.youtube.com/watch?v=nyzB20oD6oU

Que la grâce de Dieu soit sur toi
Pour t'aider à marcher dans ses voies.
Reçois tout son pardon et sa bénédiction.
Va en paix, dans la joie, dans l'amour.