05/04/2020 culte des Rameaux Charles Klagba (avec son)

LITURGIE DIMANCHE 05 AVRIL 2020

dimanche des rameaux

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(Moment musical)

ACCUEIL :          

Officiant(e) :

Accueil :

Lui, Il vous connaît, Il vous a même cherchés, Et Il viendra vous trouver encore et toujours...

Même si dans votre vie, vous n’attendez plus rien...

Lui, le premier, Il vous a appelés par votre nom, D’un nom que nul ne peut vous ravir...

Lui, sans rien exiger en échange, offre à chacun, ici ou là, la grâce et la paix.

Ce matin, Il se donne à nouveau dans notre vie...Il est la parole qui nous a aimés, Le geste qui nous a guéris,

La présence qui nous a relevés. C’est lui, ce qu’il a fait et ce qu’il a dit pour nous, c’est Lui qui justifie notre vie. C’est Lui, Jésus-Christ, qui vous accueille maintenant, frères et sœurs. Recevons de lui grâce et paix.

 

Nous pouvons redresser la tête...nous ouvrir au monde…aux autres…Car quelque chose de nouveau se prépare…

Ecoutez, quelqu’un parle…Il y a beaucoup de bruits autour de nous, sa Parole n’est pas facile à entendre, mais…

Elle est nouvelle, elle ne vient pas de nous…elle vient vers nous…

Regardez, quelqu’un s’approche…Il y a beaucoup de monde autour de lui, il semble loin, mais…

C’est Lui, Jésus qui avance, il ne vient pas de nous…il vient jusqu’à nous…

C’est que, bientôt, sa mise en quarantaine va prendre fin…

 

Carême s’achève…Pâques s’annonce…

Il ne lui reste qu’une semaine pour faire entendre sa Parole,

Pour dire sa colère et sa peine…et finalement, se taire, encaisser les coups, essuyer les crachats…

Une semaine de peur au ventre, d’abandon…

Une semaine à vivre, en homme parmi les hommes, une semaine, pas plus…

 

Invocation :

Officiant(e) :

Père, tu es là, au milieu de nous.

Ce temps de culte, tu nous l’offres pour accueillir une Parole qui féconde notre existence.

Ce temps de culte, tu nous le donnes pour partager avec des frères et des sœurs notre adoration et notre prière. Amen !

 

 

LOUANGE

Ce jour-là, aux portes de Jérusalem, ils devaient être nombreux à t’acclamer, Seigneur.

A recouvrir le sol de vêtements, de branches, de rameaux…comme pour un roi : C’était une fête, un triomphe !

Entre eux, ils se demandaient encore qui tu étais vraiment ?…Mais oui, bien sûr, c’est le roi qui allait les délivrer de l’oppression romaine…un politicien, un meneur d’hommes, un gagnant qui ne s’en laisse pas imposer…ce jour-là, c’est le malentendu qui a fait un triomphe, ce sont les ânes qui étaient à la fête…

 

Seulement nous n’avons rien à leur envier…Qu’avons-nous compris de plus aujourd’hui, frères et sœurs ?

Et s’ils sont encore nombreux à t’acclamer du haut de leurs certitudes…à oser les affirmations…Qui peut véritablement savoir qui tu es ?

 

Ce matin encore, Seigneur, tu accueilles nos hommages, même les plus faux…

 

Nous pouvons te louer, sans craindre de mal dire…simplement te remercier pour ta venue parmi nous, pour cette vie que tu viens partager…jusqu’au bout…

 

Déjà le psalmiste célébrait un tel jour de fête, en disant (Psaume 118) :

Alors comme le Psalmiste, nous allons nous lever pour louer Dieu.

 

« Célébrez le Seigneur, car il est bon, et sa fidélité est pour toujours.

Qu’Israël le redise : "Sa fidélité est pour toujours !"

Que la maison d’Aaron le redise : "Sa fidélité est pour toujours !" […]

Quand j’étais assiégé, j’ai appelé le Seigneur : le Seigneur m’a répondu en me mettant au large.

Le Seigneur est pour moi, je ne crains rien.

Voici le jour que le Seigneur a fait : qu’il soit notre bonheur et notre joie !

Donne, Seigneur, donne la victoire ! Donne, Seigneur, donne le triomphe !

Béni soit celui qui entre, au nom du Seigneur !

Nous vous bénissons depuis la maison du Seigneur.

Le Seigneur est Dieu et il nous a donné la lumière : Formez le cortège, rameaux en main, jusqu’aux cornes de l’autel.

Tu es mon Dieu ! Et je te célèbre, mon Dieu, et je t’exalte.

Célébrez le Seigneur, car il est bon et sa fidélité est pour toujours ». Amen

 

CANTIQUE : 208

Officiant(e) :

SILENCE

CONFESSION DE PECHES (assis)

C'est devant un Dieu infiniment grand et plein de bonté que nous allons nous incliner pour lui dire nos manquements assurés de son amour en Jésus le Christ.

Je vous invite à la prière :

PRIERE DE REPENTANCE

 

SILENCE

 

Inclinons-nous dans la prière. Confessons notre péché :

Nous faisons si souvent le mal que nous ne voudrions pas faire… et nous ne faisons pas le bien que nous voudrions faire.

Nous voulons trop te plaire et nous plaire à la fois.

Pardonne-nous et aime-nous, afin que nous apprenions chaque jour à mieux t’aimer et à aimer notre prochain.

Accorde-nous de désirer et de recevoir pleinement ton pardon pour que notre obéissance soit plus entière et plus joyeuse.

Seigneur aie pitié de nous et pardonne-nous, pour l'amour de Jésus-Christ, ton fils, notre Sauveur.

Change notre cœur, car nous ne pouvons pas le changer nous-mêmes, et accorde-nous la grâce d'une vie renouvelée par l'action de ton Saint-Esprit.

Permets que nous puissions consoler et guérir là où nous avons méprisé et blessé, et veuille réparer toi-même les maux que nous avons causés, et dont les conséquences sont hors de notre portée.

Que ton amour nous pénètre et rayonne autour de nous, que sa lumière brille sur nos frères et sœurs et les amène à rendre gloire à ton Nom. Amen !

 

LE SPONTANE 405 : strophe 1 « Mon Dieu, mon Père, Ecoute-moi…. »

 

ANNONCE ET ACCUEIL DU PARDON           (Debout)

Officiant(e) :

Cet homme qui vient au nom du Seigneur, ce n’est pas d’abord un roi qui règne sur le monde.

Ni un maître qui dirige les hommes. Ce n’est pas un puissant qui juge. Ni un magicien qui exauce.

Ce n’est pas le Dieu de notre imagination, c’est le Dieu de Jésus-Christ.

Un serviteur, rien qu’un serviteur…mais le nôtre.

Le serviteur qui nous relève lorsque nous tombons, qui nous redresse lorsque la vie nous courbe, qui nous tient lorsque nous tremblons.

Le serviteur qui porte ce qui nous pèse : le poids du passé, les échecs, la peur.

Il ne nous mesure pas à notre sainteté, Il annonce le pardon offert de la part de Dieu.

Cet homme-là apporte avec lui toute la tendresse de Dieu pour vous. Il vous ouvre un chemin, un lendemain.

Ne soyez pas tristes et sans espérance…son pardon vous rejoint…et avec lui, la vie, la joie, la paix…regardez, écoutez, c’est pour vous qu’il vient.

Amen !

LE SPONTANE 405 strophe 2 : « Viens, je te prie, change mon cœur.. »

 

VOLONTE DE DIEU          (Debout)

 

Officiant(e) :

Pardonnés et libérés, nous pouvons écouter ce que Dieu nous donne la force de faire.

Frères et sœurs, pour nous remettre en route, le Christ Jésus nous propose une règle d’or :

Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites le de même pour eux.

Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on? Les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment.

Si vous faites du bien à ceux qui vous font du bien, quel gré vous en saura-t-on? Les pécheurs aussi agissent de même,

Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on? Les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs, afin de recevoir la pareille.

 

Mais vous, aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous persécutent, et prêtez sans rien espérer en retour.

Et votre récompense sera grande, et vous serez fils du Très-Haut, car il est bon pour les ingrats et pour les méchants.

Soyez donc miséricordieux, comme votre Père céleste est miséricordieux.

 

LE SPONTANE. : 405 strophe 3 : « Fais-moi comprendre ta charité… »

 

LECTURE BIBLIQUE

Nous ouvrons maintenant la Bible; que l'Esprit-Saint nous fasse entendre la Parole de Dieu pour ce jour.

Prière d’illumination

Seigneur,

Tu nous as promis ton Esprit de vérité pour nous conduire dans toute la vérité, et pour nous donner la joie et la paix intérieures.

Ouvre nos oreilles et dispose nos cœurs, afin que nous recevions maintenant ta Parole. Qu’elle nous donne l’enthousiasme de vivre, qu’elle remplisse nos cœurs d'amour pour ces frères et sœurs qui nous entourent. Au nom de Jésus-Christ, Amen.

 

LECTURE BIBLIQUE

LECTURE BIBLIQUE

Matthieu 21 : 1-11

 

CANTIQUE : 257

PREDICATION

 

MESSAGE DU DIMANCHE 05 AVRIL 2020 RAMEAUX

 

« Qui est cet homme ? »

 

L’entrée de Jésus à Jérusalem représente un des évènements publics les plus importants de son ministère. C’est à Jérusalem que le ministère terrestre de Jésus se termine.

Les quatre évangiles (les synoptiques et Jean) le relatent même si c’est avec des détails caractéristiques à chacun. La lecture des quatre récits donne le ton : nous sommes lancés dans un joyeux cortège pour acclamer le Messie.

 

Ce Messie entre à Jérusalem sur un âne : tout un symbole !

L’âne était la monture traditionnelle des rois et des dirigeants, dans le Proche Orient ancien. (Juges 10 :40, 12 : 14 ; 2 Samuel 16 : 2). Jésus affirmait donc implicitement sa royauté.

Monter sur un âne pour entrer à Jérusalem à l’époque de la Pâque juive éveillait le souvenir d’une image centrale de l’attente messianique, comme le fait remarquer justement Matthieu dans son récit au verset 4 : « or tout ceci arriva afin que s’accomplisse ce que le prophète avait annoncé : dites à la fille de Sion : voici ton roi qui vient à toi, plein de douceur et monté sur un âne, sur un ânon, le petit d’une ânesse.. ». C’est la prophétie de Zacharie.

 

Chez Matthieu et Jean, l’entrée de Jésus à Jérusalem est, sans aucun doute, l’accomplissement des Ecritures. De plus dans la littérature et l’enseignement juifs, l’image d’un roi monté sur un âne et s’approchant de Jérusalem était invariablement comprise comme signifiant l’arrivée du Roi messianique. Jésus se présente donc comme le Messie et annonce que l’ère de la restauration commence avec lui.

Je rappelle juste que l’Ancien Testament associant très fréquemment le cheval avec la guerre et l’orgueil humain, le choix d’un âne en guise de monture pouvait être perçu comme un signe d’humilité et de paix.

Jésus donne donc des indications, des signaux quant à la nature de sa royauté. La ferveur de la foule constituant ce cortège est donc le fruit d’un malentendu.

 

Entrant dans Jérusalem, Jésus s’engage sur le chemin de sa passion en pleine liberté, avec la lucidité d’un prophète. Il vient accomplir les Écritures. Jésus est le roi « doux et humble de cœur » (11,29) qui s’offre à l’accueil ou au refus de la ville sainte.

 

Dans les versets 8 et 9, l’évangéliste Matthieu évoque une grande foule.

Le contexte est celui de la fête des Tentes, marquée par l’attente de la venue du Messie donc une occasion qui rassemble beaucoup de monde venu en pèlerinage à Jérusalem.

 

En brandissant les rameaux rituels (Lévitique 23,40), les pèlerins chantaient le Psaume 118, dont une acclamation est reprise ici : « Hosanna au Fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !  Hosanna dans les lieux très hauts ! ».

Hosanna est un mot hébreu qui signifie «sauve donc». "Viens à l'aide", "Sauve-nous, je t'en prie". Mais les pèlerins en avaient fait un cri de louange pour «celui qui vient au nom du Seigneur», c’est-à-dire le Messie envoyé par Dieu.

 

 

Frères et sœurs, l’évangéliste Matthieu, dans sa narration, nous rend attentif à un détail qui est une indication du drame qui va dérouler quelques jours plus tard.

 

Contrairement à l’enthousiasme du cortège qui accompagne Jésus, la réaction des habitants de la ville n’est pas aussi si enthousiaste. Elle est plutôt mitigée. Lorsque Jésus entre à Jérusalem la ville est « troublée », nous rapporte Matthieu comme elle le sera à la mort de Jésus (27,51).

 

Matthieu met ainsi en lumière le contraste entre les villageois des environs qui acclament Jésus et les gens de la ville, sceptiques, qui ne voient en Jésus qu’un Galiléen fauteur de troubles.

Ainsi, Matthieu s’attache à dessiner, dès l’entrée à Jérusalem, les prémices de l’affrontement entre Jésus et la ville qui le refusera.

 

« Qui est cet homme ? » se demandaient les gens de la ville.

 

Frères et sœurs, cet épisode est à la fois joyeux et tragique.

 

Joyeux car il y a là une entrée triomphale du Messie dans sa ville, avec pour monture singulière, un âne, non pas un cheval tirant un char de guerre. C’est une messianité pacifique et annonciatrice de réconciliation qui réjouit tout un peuple, enfin … disons…tous ceux et toutes celles qui sont dans une vraie attente…

Parmi les plus excités dans la foule, on peut imaginer ceux qui vocifèrent : « nous étions aveugles et nous voyons ». Dans cette foule, il y a des femmes dont les vêtements ne laissent aucun doute sur leur métier : des prostituées à coup sûr ; certains hommes portent des vêtements usés, des mendiants, des moins-que-rien. Il y avait aussi ceux qui s’en mettaient plein les poches en collaborant avec les romains avant de tout laisser pour le suivre, un certain Matthieu était même collecteur d’impôts. Il doit y avoir d’anciens boiteux, des malades rétablis, des « gens de mauvaise vie » très connus et qui ont changé de vie…

Cette foule se réjouit, elle est en extase…L’acclamation de la foule et les gestes qui l’accompagnent pour faciliter la marche du roi qui arrive – on dispose, en effet, des vêtements, des rameaux, des palmes dans les rues comme pour dérouler un tapis en son honneur – signifient l’immense communion entre le peuple et son chef.

Tous attendent le miracle de la délivrance ! Un vrai roi guerrier, fort et brave qui sache manier l’épée et soit sans pitié pour ses adversaires. Jésus, c’est le roi rêvé ! Il guérit et enseigne !

Oui, en effet, Jésus, c’est le roi rêvé ! Il guérit et enseigne ! Dans tout cela, il n’y a aucune fausse note…

Non, décidément, rien ne nous laisse présager la suite, rien ne nous laisse présager l’imminence de la Passion, sept jours plus tard. Et c’est tout le paradoxe de ce moment, c’est tout le paradoxe de cette fête des Rameaux, qui vient clore notre temps de Carême.

 

Déjà, après les cris de joie lancés dans les rues : «  Hosanna au fils de David ! », voici que l’on s’interroge sur l’identité de Jésus !

Le Messie arrive sur un âne, sans armure, sans paroles… Bizarre… Bizarre…« Qui est cet homme ? »

Alors, l’on est amené à dire, de proche en proche, qu’il ne s’agit, en fait, que d’un prophète, le prophète Jésus ; qui plus, est un prophète venant d’une bourgade inconnue, Nazareth, en Galilée…

De Messie à roi, fils de David, puis de fils de David à prophète, bientôt la foule déçue, et manipulée demandera la mort de celui qu’elle désignera finalement comme « blasphémateur » !

 

Frères et sœurs, les Rameaux sont donc aussi une fête tragique comme souvent les fêtes excessives.

Le malentendu durera tout au long de la semaine sainte, jusqu’au reniement, jusqu’à l’arrestation et l’exécution de Jésus hors de la ville, à Golgotha. Mais ce malentendu, on le voit, est le fait même de Jésus qui prend le risque d’une entrée triomphale. C’est lui qui décide d’effectuer ce geste prophétique, c’est lui qui assume l’annonce de la venue du Messie en sa propre personne. Oui, c’est effectivement lui qui assume l’annonce anticipée de la mort de ce Messie, mort incompréhensible pour la foule. Et déjà les rumeurs et les cris de colère s’entendent dans la ville : scandale ! Incohérence ! Contradiction !

Le Messie est vainqueur, il ne peut pas mourir ! Le Seigneur, tout-puissant, ne peut laisser faire une chose pareille ! Car, s’il existe, ce Dieu, comment peut-il accepter la mort de celui-là même qu’il envoie pour sauver le monde !

 

 

Frères et sœurs, la fête des Rameaux commémore bien l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem. Elle est aussi très exactement la fête qui célèbre l’entrée dans nos vies, dans le plus secret de nos vies, de ce Messie paradoxal, tout-puissant en amour et en même temps sans aucun pouvoir. Son royaume n’est pas de ce monde, en effet, car c’est avec les yeux de la foi seulement que nous pourrons discerner et voir ce qu’il nous révèle en vérité.

 

C’est avec le regard de la foi qu’il nous faudra comprendre et accepter ce qu’est notre finitude, le tragique de la mort lorsqu’elle nous guette, l’abjection de la souffrance quand elle nous étreint comme en cette période de Covid 19 et l’horreur de l’avidité des humains.

Et c’est avec les yeux de la foi qu’il nous faudra saisir la présence du Seigneur, là où précisément, tout le monde dit autour de nous qu’il n’est pas là, qu’il est absent, qu’il a abandonné ses enfants à leur malheur, et déserté le monde.

Son royaume n’est pas de ce monde. Mais il s’y trouve cependant mystérieusement présent. Telle est notre certitude, telle est notre espérance.

 

Dans cette montée à Jérusalem, la foule acclame Dieu en la personne de Jésus, mais quel Dieu acclame-t-elle ?

Les rameaux, c’est la fête du malentendu, du contre-sens.

 

La foule veut la libération au prix du sang, elle veut manger à sa faim, elle veut la suppression des impôts, elle veut la purification du sol de toute cette impureté païenne. La foule veut recevoir de Jésus tout ce dont elle rêve depuis des siècles, tout ce qu’elle croit avoir compris dans l’enseignement des prophètes : libre, elle veut être libre de tout, à n’importe quel prix et elle crie : « béni soit le fils de David ». La foule ne donne pas, elle attend qu’on lui donne.

 

Jésus sait, lui, le prix qu’il devra payer pour une libération toute autre. Sa vie donnée le vendredi suivant, donnée volontairement, c’est la porte ouverte sur l’amour et le don de soi.

 

Jésus vient revisiter nos vies pour y déposer la paix en ces temps troublés ; il est roi de paix. Oh certes, il sait bien de quel bois nous sommes faits et combien il nous est difficile de mener le combat de l’amour. Il sait que le lundi et le mardi, nous acclamerons son royaume, et que le vendredi et le samedi, comme la foule et les disciples nous serons dans l’accusation, le déni, et la lâcheté. Il le sait, il l’accepte, il nous aime.

 

Le jour des Rameaux, ce qui est posé, c’est un acte symbolique fort ; un acte symbolique qui va nous engager à notre tour dans ce combat pour la paix et l’amour à la suite de Jésus, roi de paix, Messie humble et compatissant, fils du Père plein d’amour que nous sommes invités à retrouver dans notre histoire et notre fragilité.

 

 

« Qui est cet homme ? »

Jésus est l’envoyé de Dieu, un secret tout simple, sans rien de caché et pourtant il faut que chacun, chacune, le découvre.

Cette foule, frères et sœurs, c’est nous.

Elle ne croit que ce qu’elle voit, elle veut encore et toujours des signes, des guérisons, des miracles, elle veut la fin de la souffrance, du malheur, de la mort. Jeunes et vieux, tous attendent ce que Jésus ne leur donne pas. Lui, il vient, monté sur un ânon, pacifique et humble, il vient nous dire : « oui, je suis roi, mais le roi veut faire de toi un héritier. Oui, je suis roi, et je suis ton serviteur. ». Oui, je suis roi, et je t’aime, je t’aime jusqu’à la mort. Oui, je suis roi, et je suis ton frère. Je suis le frère de celui qui a faim, de celui qui a soif, du malade, du prisonnier, de l’étranger, de celui qui vit dans la rue ; je suis le frère de l’enfant ; je suis le frère de ses parents ; je suis le frère de ses grands parents et même de ses arrières grands parents.

 

Ouvrons les yeux ! Ouvrons les yeux de la foi, acclamons notre roi et prions le Seigneur, en toute circonstance ! Car il est entré dans notre vie.

Jésus est entré dans notre vie y compris là où notre foi se trouve mise en question, y compris là où la royauté du Christ semble mise en doute, et y compris là où notre prière même, semble vaine, inopérante, sans efficacité aucune, là où précisément il n’y a ni miracle, ni guérison ni triomphe : Jésus est là, présent, mystérieusement vivant, maître de notre vie, dans ta vie, dans la mienne.

 

Amen !

 

(Moment musical )

CONFESSION DE FOI (debout)

Eclairés et rassemblés par la Parole de Dieu, nous affirmons notre foi:

Officiant(e) :

Jésus-Christ, nous croyons en toi.

Nous croyons que tu es un homme du même sang que nous, de la même douleur, du même effort, de la même espérance.

 

Nous croyons que tu es le Fils de Dieu, l’image et la présence du Dieu vivant et mystérieux qui a fait l’univers et le soutient.

 

Nous croyons que tu es mort, crucifié par notre faute et que tu es proche de tous les suppliciés, que tu es ressuscité réellement et mystérieusement, que tu vis pour toujours, présent chaque jour dans ton Royaume et dans notre existence.

 

Par toi, nous croyons que le Dieu infini est pour nous un Père plein d’amour.

 

Par toi, nous croyons que l’Esprit de Dieu, l’Esprit-Saint, agit sur la terre sans tenir compte de nos distinctions, assemble les croyants, éclaire l’Evangile; nous annonce notre résurrection, le renouvellement du monde et la vie éternelle dans la justice et la joie de Dieu.

Jésus-Christ, nous espérons en toi. Amen.

 

SPONTANE 822 : Louange à Dieu….

 

PRIERE D’INTERCESSION

Nous nous unissons dans la prière :

Merci parce que tu nous as réunis en ce jour pour nous redire ta promesse, pour nous redire ton amour, pour nous redire la bonne nouvelle du Royaume.

Merci parce que tu as besoin de chacun de nous, et de nous tous ensemble, pour que ton Nom soit sanctifié, pour que ton Règne vienne.

 

 

Seigneur,

Nous te présentons notre monde…les bruits, les villes, les foules :

Dans ce gigantesque bazar, ouvre un chemin, trace pour chacun une voie possible.

Grave en nous cette promesse : « Le Seigneur en a besoin »… Tu as besoin de chacun de nous…

De nos mains pour toucher, d’oreilles à l’écoute attentive.

De cœur au service de l’intelligence, d’hommes au service d’autres hommes.

Tu as besoin de nos résistances et de nos faiblesses…pour vivre en humanité.

Tu as besoin de nos prières, de nos espérances,

De nos bras pour consoler, de nos bouches pour apaiser…

Tu as besoin de nos chants joyeux, de nos fêtes, de nos éclats de rire et d’enfants heureux.

Puisque tu nous rejoins, Seigneur, exactement là où nous en sommes dans notre vie,

Puisque tu nous accueilles, Seigneur, tels que nous sommes.

 

Seigneur, nous te prions pour ceux qui ont mis leur espérance en toi, pour ceux qui doutent de pouvoir mettre leur espérance en toi, pour ceux qui ont cessé d’espérer en toi, pour ceux qui sont sans espoir parce qu’ils ne te connaissent pas.

Aide-nous à être porteurs d’espérance et à l’annoncer au monde, par nos pensées, nos paroles et nos actes d'amour envers ceux qui en ont besoin.

 

Notre Dieu, tu es avec nous dans la joie comme dans la peine, et tu veux pour chacun la joie.

C'est pourquoi nous pouvons déposer devant toi ce matin, Seigneur, nos soucis, nos questions et nos détresses ; également les soucis, les questions et les détresses des hommes, des femmes, et des enfants qui nous entourent, de ceux qui nous sont chers et partout dans notre monde.

 

Console et réconforte tous les affligés, tous les malades du corps ou de l'âme, tous ceux qui souffrent.

 

Avec ceux d’avant, qui ont vécu de cette même promesse, avec ceux qui espèrent, ailleurs,

nous pouvons te dire, ensemble, librement…

 

Notre Père qui es aux cieux….

Officiant(e) et Assemblée : Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ; pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et e nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen.

CANTIQUE FINAL : 424

BENEDICTION                                                                                                                           

ENVOI

 

Exhortation et Bénédiction

Officiant(e) :

Dieu a besoin de nous pour vivre l’Evangile, pour faire entendre sa Parole, pour détacher les ânes, passer les collines, abattre les murailles, entrer dans les villes, et dire à chacun qu’Il lui offre la vie.

 

BENEDICTION

Officiant(e) :

 

Que le Seigneur ouvre pour nous la voie !

Qu’Il nous relève et nous fasse vivre d’une vie nouvelle !

Regardez, écoutez…c’est pour vous qu’Il vient. Amen !

 

 

CHANT SPONTANE 882 : Que la grâce de Dieu…..