14/06/2020 culte et prédication Michel Pujol

CULTE DU DIMANCHE 14 JUIN 2020

« Je suis le pain vivant »

 

Moment musical et court silence

 

 PROCAMATION DE LA GRÂCE DE DIEU

 

A l’Eglise de Dieu dispersée sur toute la terre,

A celles et ceux qui invoquent le nom du Seigneur Jésus-Christ,

A vous tous et toutes ici rassemblés,

Grâce et paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et de Jésus-Christ notre Sauveur.

 

Chant spontané 1 : 318 /1 Toi qui es lumière…

 

O Dieu, tu nous accueilles dans ton Royaume. Tu fais de nous des enfants de lumière.

Toi qui nous donnes tout, permets-nous de te glorifier et d’acclamer d’une seule voix et d’un seul cœur, ton nom adorable et splendide.

Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles.

AMEN

L'officiant invite l'assemblée à se lever

 

Silence

 

LOUANGE

 

Nous entrons dans la louange :

 

Père, nous te chantons et nous te rendons grâces.

Car, malgré nos peines et nos fautes, au milieu de nos peines et de nos fautes, nous savons que tu es un Dieu que l’on ne peut qu’admirer, chanter et aimer en Jésus-Christ.

 

Pour le monde qui a montré toute sa fragilité mais qui reste malgré tout très beau, pour la qui a été menacé pour beaucoup de personnes mais qui reste si belle, pour cet immense univers où s’épanouit to Royaume, nous te louons.

 

Pour ce jour qui nous redit encore ta résurrection, pour ton église qui nous rassemble après cette période de ténèbres, qui n’a cependant en rien entamée notre espérance, nous te louons.

 

Pour ton évangile, pour notre baptême, pour ta volonté de te servir de nous, pour la promesse de ton éternité, nous te louons.

 

Et parce que nous pouvons t’aimer et nous aimer sur la terre au nom de l’amour de Jésus-Christ, en paix et avec joie,

Père, nous te louons.

AMEN

 

Chant d’un cantique 521 : Nous chanterons pour toi …

 

L'officiant invite l'assemblée à s’asseoir

 

VOLONTE DE DIEU

 

Écoutons maintenant la Loi que Dieu nous donne :

Dieu habite-il en toi ?

 

« Sans moi, vous ne pouvez rien faire » nous dit Jésus dans Jean15, 5.

Il n’y a aucun doute sur ce point : l’homme qui fait de bonnes actions tient de Dieu leur achèvement, comme le commencement de sa volonté de bien faire.

 

Désirez-vous maintenant savoir si Dieu habite en vous ?

 

Scrutez par un sincère examen de vous-mêmes les replis de votre cœur et recherchez sérieusement avec quelle humilité vous résistez à l’orgueil, quelle bienveillance vous opposez à l’envie, si vous ne vous laissez pas prendre aux paroles flatteuses, et si vous vous réjouissez de ce qui arrive de bon aux autres.

 

Refusez-vous de rendre la mal par le mal, préférez-vous laisser les injures sans vengeance plutôt que de perdre l’image ressemblante de votre Créateur, lui qui, par des bienfaits donnés à tous, tâche d’amener tous les hommes à le connaître et « fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes et lever son soleil sur les méchants et sur les bons »Mathieu 5, 45.

 

Enfin, pour éviter les complications d’un examen trop inquiet, demandez-vous si vous trouvez au fond de votre conscience la charité, qui est la mère de toutes les vertus : si vous constatez qu’elle emplit tout votre cœur d’amour pour Dieu et pour le prochain, au point qu’elle vous fait désirer pour vos ennemis eux-mêmes les biens que vous souhaitez pour vous, alors n’en doutez pas, Dieu vous guide, Dieu habite en vous, telle est sa volonté.

AMEN

 

Chant spontané 2 : 526/3 Jésus est au milieu de nous…

 

PRIERE DE REPENTANCE

 

La loi de Dieu nous conduit maintenant à reconnaître notre péché, tournons-nous vers Lui pour Lui demander son pardon et son aide afin d'être meilleurs.

 

Qu’est-ce-qui t’a pris Seigneur, de créer un monde pareil ?

Ce monde où nous sommes projetés comme des chiots aveugles,

Ce monde où il fait froid, où il fait faim, où l’on se débat dans les ténèbres

Ce monde où tout me pose question, même ma propre existence.

 

Certes, il y a la nature, belle, apaisante, bienfaisante, mais que sait-elle de notre détresse ?

 

Parfois, nous croyons y découvrir ton visage,

Mais pouvons-nous te reconnaître dans la tempête, la foudre, les cyclones, les tremblements de terre ?

 

Les hommes ne parlent que d’amour, n’aspirent qu’à l’amour, mais vois-tu ce qu’ils font ?

 

Es-tu le spectateur curieux de nos incessants efforts et de nos innombrables échecs ?

Poursuis-tu impassible tes expériences de vivisection ?

Ou bien, souffres-tu comme nous, avec nous, de nos interminables tâtonnements ?

 

Es-tu le Créateur tourmenté de ne pouvoir accoucher de ton œuvre ?

 

Te blesses-tu jour après jour aux aspérités de la matière, à la résistance des hommes ?

 

Tu serais le plus dépendant des êtres si, comme nous, tu dépends de ceux qui dépendent de toi.

Tu serais le plus douloureux des êtres si, comme nous, tu as plus mal de la souffrance des autres que de la tienne.

Tu serais le plus puissant des êtres si, comme nous, tu ne veux rien imposer à ceux que tu aimes.

 

Nous croyons que tu nous précède dans l’immense compassion qui te rend solidaire de tous les torturés, de tous les déchirés du monde.

 

Quelle foi doit t’animer pour que tu continues chaque jour à parfaire ton ouvrage !

 

Quelle espérance pour que rien ne te décourage !

 

Nous savons, nous sommes envers toi impatients, impérieux, ingrats, injustes.

Mais notre besoin de te connaître, notre besoin de t’aimer sont tels que nous ne te laissons pas le temps d’achever ton œuvre et de t’y révéler.

 

La création est Passion et Patience.

 

Le monde est dans les douleurs d’un mystérieux enfantement.

Que ma patience réponde à ta patience comme ta Passion d’amour répond à la mienne.

AMEN

 

Silence

 

DECLARATION ET ACCUEIL DU PARDON

 

Pour recevoir la parole de grâce et de pardon du Seigneur, je vous invite à vous lever :

 

L’expérience que nous faisons de l’amour de Dieu, est inséparable de l’expérience de son pardon, en raison de ce que Dieu est.

Nous nous découvrons non seulement aimés mais aimés d’un amour qui nous transforme et qui nous rend justes.

 

Dieu n’excuse pas, il n’a pas de complicité avec les démissions et les trahisons de ses filles et de ses fils ; mais il les justifie en pénétrant par son Esprit au plus profond de notre subjectivité.

 

Il nous rend meilleurs, c’est-à-dire pleinement nous-mêmes, capables d’aimer et de pardonner.

 

C’est notre cœur qui est changé.

 

L’expérience humaine du pardon, est aussi, structurée par un double mouvement : pardonner et être pardonné.

 

L’expérience du pardon désiré, demandé et reçu exige aussi une prise de conscience. Elle introduit l’offenseur, nous, dans une œuvre de vérité qui s’accomplit en lui et qui requiert du temps.

 

L’exigence de reconnaître sa faute et ses conséquences, à la fois, nous révèle à nous-mêmes comme injuste, et nous place devant la nécessité d’être remis de nos dettes. A travers l’acte commis nous avons blessé la nature d’une relation. L’offense est humainement toujours injuste car elle brise l’ordre naturel de la relation entre les hommes.

 

La paix ne peut socialement revenir que si est instauré cet ordre initial de justice, de pardon et d’amour.

AMEN

 

Chant spontané 3 : 405/4 Toi qui m’appelles…

 

L'officiant invite l'assemblée à s’asseoir

 

 

PRIERE AVANT LA LECTURE DE LA BIBLE

 

Nous prions Dieu avant de lire les écritures, afin qu'elles deviennent pour nous paroles de vie.

 

La parole de Dieu, on ne l’emporte pas au bout du monde dans une mallette ; on la porte en soi, on l’emporte en soi.

 

On ne la met pas dans un coin de soi-même, dans sa mémoire, comme sur une étagère d’armoire où on l’aurait rangée.

 

On la laisse aller jusqu’au fond de soi jusqu’à ce gond où pivote tout soi-même.

On ne peut pas être missionnaire sans avoir fait en soi cet accueil franc, large, cordial à la parole de Dieu, à l’Evangile.

 

Cette parole, sa tendance vivante, elle est de se faire chair, de se faire chair en nous.

Et quand nous sommes ainsi habités par elle, nous devenons aptes à être missionnaires.

 

Mais ne nous méprenons pas. Sachons qu’il est onéreux de recevoir en soit le message intact.

 

C’est pourquoi tant d’entre nous le retouchent, le mutilent, l’atténuent.

On éprouve le besoin de se mettre à la mode du jour, comme si Dieu n’était pas à la mode de tous les jours, comme si on retouchait Dieu.

 

Les pasteurs, les prédicateurs sont des missionnaires par leur ministère. Mais vous aussi vous être tous des missionnaires.

 

Une fois que nous avons connu la parole de Dieu, nous n’avons pas le droit de ne pas la recevoir ; une fois que nous l’avons reçu, nous n’avons pas le droit de ne pas la laisser s’incarner en nous ; une fois qu’elle s’est incarnée en nous, nous n’avons pas le droit de la garder pour nous ; nous appartenons dès lors à ceux qui l’attendent.

 

Silence

 

LECTURES BIBLIQUES

Excepté le texte sur lequel porte la prédication

 

Deut 8, 1-16

1 Corint 10, 16-17

 

Chant d'un cantique 536 : Seigneur, tu cherches tes enfants…

 

LECTURE BIBLIQUE ET PREDICATION

 

Jean 6, 51-58

 

Moment musical

 

L'officiant invite l'assemblée à se lever

 

 

« Moi, je suis le Pain vivant... ». Les premiers mots de ce chapitre 6 de l’Évangile de Jean évoquent la multiplication des pains.

 

Notre texte d'aujourd'hui, lui, appartient au grand discours dans la synagogue de Capharnaüm sur le thème du Pain de vie.

 

Avant ce texte, Jésus avait connu une certaine réticence à son égard parce qu'il avait dit « je suis le pain qui descend du ciel ». Il se présente Lui aussi comme « le Pain de Dieu venu du ciel pour donner la vie au monde ». Ce même Pain dont Moïse dira aux enfants d'Israël dans Exode 16, 15 : « C'est le pain que l’éternel vous donne pour nourriture », ou bien la manne qui est abordée dans Nombres 11, 7-9.

 

Cette affirmation, je suis le pain vivant, scandalise ceux qui l'écoutent et ce scandale redouble lorsqu'il dira ensuite vouloir donner sa chair.

 

On peut comprendre l'émoi ou l'incompréhension que suscite cette déclaration. D'autant plus que Jésus, sans donner un quelconque argument, la répète à six reprises, entre les versets 52-58, en utilisant de différentes formules.

 

Malgré la promesse que Dieu leur avait faite, les fils d'Israël en découvrant la manne au désert s'étaient demandé : « qu'est-ce-que cela ? ». En fait, la même incrédulité se retrouve chez leurs descendants. Ils discutent entre eux au sujet de cette étrangeté, cette nourriture dont Jésus leur a parlé.

 

Les paroles de Jésus sont à la fois chair et esprit.

 

Il dit, c'est vrai, quelquefois des choses curieuses, presque choquantes parfois, dans ses paraboles, par exemple ; mais il dit aussi des choses belles que nous avons plaisir à entendre comme l'annonce de l'amour infini et éternel de Dieu pour chacun d'entre nous.

 

Ceux sont ces paroles du Christ que nous devons manger et que nous devons restituer à ceux qui ont faim. Elles deviennent Esprit et vie pour celui qui les mange.

 

Ces paroles, elles nous interpellent tous les jours de notre vie ; par ces paroles notre regard sur Dieu est différent, notre regard sur la vie est différent, notre regard sur les autres est différent. Et notre regard sur nous-mêmes ? Je vous soumets cette réflexion.

 

Ces paroles de Jésus nous donnent envie de devenir meilleur ; elles nous viennent comme un amour que nous ressentons et qui nous donne de la force et que nous vivons comme une confiance dans ce que nous sommes capables d'accomplir.

 

Ces paroles c'est une impulsion de vie ; mais faut-il le reconnaître aussi parfois elles nous font fondre tellement elles nous font vibrer intérieurement.

 

Les paroles du Christ, pour se mettre au goût du jour, je dirais qu'elles sont géniales. Bien sûr il ne faut pas se contenter d'en artificialiser le sens.

 

Si l'on en reste aux paroles qu'on pourrait qualifier d'extérieures, effectivement on dira Jésus prononce des paroles dures, impossibles à comprendre et en plus à mettre en pratique.

 

Si au contraire nous comprenons que ces paroles sont des promesses, comme des pistes de réflexion pour nous aider à nous trouver nous-mêmes, à trouver en nous des réponses personnelles ; alors nous comprendrons que ces paroles sont des paroles d'amour qui nous permettent de comprendre que le Christ est toujours avec nous.

 

Il nous l'a déjà dit : tous les jours et jusqu'à la fin du monde. Mes frères et mes sœurs, nous ne sommes pas abandonnés, voilà la vérité.

 

Nous allons aujourd'hui manger cette parole.

 

 

Ce passage évoque bien sûr la Sainte Cène ; ce repas pris avec ses apôtres, ce repas qui est pour certains un partage, pour d'autres est devenu un rite, pour d'autres est devenu un sacrement.

 

Que faut-il comprendre de cet acte ? Que nous apporte-il ?

 

En premier lieu, nous pouvons affirmer que pour nous, la présence de Dieu se trouve plus dans l’Ecriture que dans un rite.

C’est pourquoi l’organisation de notre culte est plus orientée sur la lecture des écritures et la prédication.

 

Cela signifie aussi que nous pouvons, chacun d’entre nous, individuellement, accéder à la présence de Dieu, sans passer par l’église, sans passer par un rite, sans passer par un pasteur, car même au culte la communion n’est pas systématique. On peut donc très bien se passer de la communion.

 

Si l’on peut donc s’en passer, pourquoi la faire quand même ?

 

Vous comprenez que j’utilise ici un raccourci qui pourrait vous interroger.

 

C’est une critique qui est souvent faite aux protestants : dévaloriser la communion en la considérant comme un simple geste symbolique. C’est-à-dire refuser ce qui s’appelle la transsubstantiation.

 

Cela voudrait dire que les protestants considèrent qu’il n’y a pas de présence réelle dans la communion.

 

Je crois que cette affirmation n’est pas si simple.

 

En effet, nous pouvons considérer l’aspect symbolique de cette communion, mais alors vous croyez qu’un symbole ce n’est pas rien ?

 

Il existe de par le monde des gestes symboliques, politiques, sociaux, culturels, maintenant écologiques. Et vous croyez que ce n’est rien, qu’ils n’ont aucune portée, qu’ils ne suscitent aucune réflexion, qu’ils ne produisent aucune conséquence ?

 

C’est la même chose pour la Cène.

 

Le pain est le corps du Christ, réellement ; mais physiquement c’est un objet matériel, il reste du pain. Donc ce symbole il nous touche parce qu’il représente une réalité et c’est par cette intention que nous ressentons cette communion.

 

Je ne voudrais pas ici minimiser ou banaliser la cène, car notre participation à cette communion est une grande et belle chose.

 

Chacun y vit sa foi différemment, autrement que seulement par l’esprit et l’écoute de la parole.

 

Chacun, je crois et en tout cas c’est ce que je ressens, moi, y vie une réalité essentielle par sa participation : par le geste le Christ est en nous comme une source de vie, une source de renouvellement, une source de force, une source de joie et une source de résurrection.

 

Et puis il y a autre chose, il y a de l’humanité, une dimension humaine. Il n’y a pas que la présence de Dieu, il n’y a pas qu’une communion personnelle, il y a une communion partagée les uns avec les autres autour de cette unique et même source de vie.

 

Et vous croyez que ce n’est rien cette dimension humaine, vous croyez qu’il suffit de communier spirituellement ?

 

J’éprouve pour ma part beaucoup d’émotion de savoir que je ne suis pas seul, à ce moment-là. J’éprouve beaucoup d’émotion de me savoir entouré de frères et de sœurs qui partagent avec moi la même foi et qui ont, parce qu’ils sont à mes côtés la même quête que moi.

 

Au temple, on est ensemble, on fait communauté, nous tous, frères et sœurs, et c’est extrêmement fort parce qu’on a besoin de relations, on a besoin d’amis, on a besoin d’amitié autour de nous pour vivre.

 

Partager cette communion en faisant cercle à notre manière, elle n’est peut-être pas uniquement protestante cette disposition mais elle est belle, enrichissante par les regards, justement partagés, parce que chacun est un maillon de ce cercle informel et que chacun participe au même geste.

 

Au début du christianisme, cette communion ne s’effectuait pas par la distribution d’un bout de pain et d’une gorgée de vin. C’était un vrai bon gueuleton, une table bien garnie, vin, pains, viandes et autres victuailles, et en début de repas on rendait grâce au Seigneur en évoquant la Cène et en mémoire de lui.

 

C’est pour cela qu’il faut considérer les deux aspects de la communion ; l’aspect bien sûr spirituel mais aussi l’aspect humain. L’aspect céleste et l’aspect terrestre, et nous dire qu’à ce moment, à cet endroit Dieu vient à notre rencontre et nous, nous allons vers lui.

 

Il ne faut pas non plus dissocier dans cette rencontre la fin du culte où nous partageons une boisson mais aussi nous discutons fraternellement.

 

Par cette communion, qui est acte de foi très forte, nous mettons la présence du Christ en nous et nous demandons et nous acceptons de vivre de cela.

 

Par ce geste nous formulons aussi notre appartenance à notre église et nous dépassons largement les contours d’une simple cérémonie à la mémoire de.

 

Les protestants, dans la communion font cependant mémoire du sacrifice que le Christ nous a offert, mais il faut insister sur le fait qu’il n’y a eu qu’un seul sacrifice, celui de notre Seigneur Jésus. Nous nous souvenons ainsi rituellement du sacrifice mais la communion en elle-même n’est pas un sacrifice.

 

C’est ainsi que nous pourrions interpréter les paroles de jésus quand il dit : « faites ceci en mémoire de moi » non pas comme une volonté de répéter inlassablement ce geste de manger du pain et de boire du vin, mais comme une façon de ne pas oublier le sens de ce geste, c’est-à-dire de ne pas oublier de se nourrir de la présence du Christ qui est lui véritablement le pain de vie. Donc ce n’est pas uniquement au cours de la Cène que le Christ est pain de vie, c’est continuellement.

 

Ça veut dire aussi, mes chers frères et sœurs, nous ne devons pas venir au temple uniquement pour recevoir, nous sommes nous aussi appelés à donner, et à raconter à nos enfants, à nos petits-enfants l’essence même ce cet évènement, comme celui aussi de la Pâque, celui de la Pentecôte.

 

Cette tradition de la transmission veut aussi nous dire que ce que Dieu a fait hier, il peut le faire encore aujourd’hui et vraisemblablement pour le futur aussi.

 

Il n’y a pas de place pour le découragement et la désespérance, nous devons nous aussi marcher vers une terre promise, celle de la présence du Seigneur dans nos vies. « Faites ceci en mémoire de moi » est une continuité de ce qu’il a fait et il a donné sa vie pour nous par amour ; c’est la source essentielle de notre vie, de notre force et de notre joie.

 

Christ est mort pour tous : bons, justes, méchants, pour les baptisés, pour les non baptisés, pour ceux qui ont suivi ses enseignements, pour les incroyants. Cette grâce il l’a offerte à tous et nous aussi il faut que nous offrions notre rite à tous. Dieu nous accueille au cours de la communion, Dieu nous aime et il nous le dit.

 

Eh bien accueillons et aimons tous nos frères et nos sœurs qui viennent à nous, cela doit être la base de notre vie.

 

C’est un bonheur que d’avoir le Christ en soi, c’est ce bonheur qui nous fortifie dans nos actions. Mais ce bonheur là il peut se vivre aussi et simplement intérieurement.

 

C’est un sentiment, une émotion, un ressenti qui nous témoigne de la présence du Christ, d’une présence d’amour, de tendresse qui nous fortifie intérieurement et qui nous engage totalement.

 

Mettre le Christ en soi, c’est aussi mettre sa parole en soi, c’est aussi mettre ses enseignements en soi, c’est enfin mettre son évangile en soi.

 

Donc nous devons manger le message du Christ, manger la bonne nouvelle, manger son évangile et nous abreuver de sa bonne parole.

Manger ce petit bout de pain ce n’est rien du tout, c’est ce qu’il représente qui est essentiel, et c’est surtout ce qu’il nous invite à faire qui est le plus important.

 

Ainsi cette communion est un geste de foi et d’engagement. Mais plus encore un geste de partage, de fraternité, de véritable communion entre nous, mes frères et mes sœurs, et de communion avec Lui.

 

En participant à la Cène, nous sommes unis au Christ, nous participons à cette relation d’amour, d’obéissance aussi et de vie qui unit le Père et le Fils.

 

Nous nous introduisons dans l’intimité de cette relation entre le Père et le Fils, nous sommes dans le lieu de Dieu et nous sommes son lieu, celui où sur la terre il peut reposer sa tête.

 

S’il nous donne de participer ainsi à sa vie, à notre tour, nous pourrons nous sentir envoyés, et par notre travail, par notre prière, par notre vie même, nous pourrons être les témoins de la vie de Dieu au cœur du monde.

 

C’est aussi ça l’essentiel !

 

AMEN

 

 

CONFESSION DE FOI

 

Éclairés et rassemblés par la Parole de Dieu, nous affirmons notre Foi.

 

Je crois en Dieu, le Père puissant créateur des cieux et de la terre.

L’Eternel règne, il est Esprit. Il est amour et vérité.

 

L’amour de Dieu envers nous s’est révélé en ceci : alors que nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous.

 

Je crois en Jésus-Christ, notre Seigneur, il est venu chercher et sauver ce qui était perdu.

Il est le chemin, la vérité et la vie, le même hier, aujourd’hui, éternellement.

 

A ceci tous reconnaîtront que nous sommes ses disciples si nous avons de l’amour les uns pour les autres.

 

Je crois au Saint-Esprit qui rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.

Nous avons été baptisés d’un seul Esprit pour former un seul corps.

 

Je crois au Royaume de Dieu, à l’amour plus fort que la mort.

 

Je crois en la vie éternelle.

 

Seigneur, augmente continuellement la confiance que j’ai en toi. Viens au secours de mon manque de Foi.

AMEN

 

Chant spontané 4 : 822 Louange à Dieu …

 

L'officiant invite l'assemblée à s'asseoir

 

OFFRANDE

 

Nous t'offrons maintenant nos dons pour le service de l'église et sa mission dans le monde.

 

APRES L'OFFRANDE

 

Père, inspire-nous, jour après jour, des gestes d'offrande, que celle-ci soit un signe de notre engagement à ton service

 

Amen

 

ANNONCES ET NOUVELLES

 

 

INTERCESSION

 

Eclairés et rassemblés par la parole, nous portons maintenant devant Dieu ceux qui nous entourent :

 

L’apôtre Paul nous as dit dans l’écriture :

-     Soyez toujours joyeux ! (1 thessaloniciens 5, 16)

-     La grâce du Seigneur Jésus soit avec vous. (1 corinthiens 16,23)

-     Soyez en paix les uns avec les autres ! (1thessaloniciens 5,13)

Aujourd’hui, des frères et des sœurs en humanité ne sont pas joyeux car ils connaissent :

-     la solitude,

-     la peur,

-     la faim,

-     la souffrance et la maladie.

Aujourd’hui, des frères et des sœurs en humanité ne sont pas en paix car ils vivent :

-     la haine,

-     la violence,

-     l’oppression,

-     la rancune.

Aujourd’hui des frères et des sœurs en humanité ne vivent pas la grâce car ils sont prisonniers :

-     de leurs idoles,

-     de l’orgueil et de la cupidité,

-     des esprits mauvais,

-     de leur égoïsme.

 

Nous te prions, Seigneur, pour que notre monde vive ces paroles que tu nous as laissées.

 

Nous te remettons tous ceux que tu confies à notre prière, et particulièrement :

ceux qui ne trouvent pas la joie,

ceux qui ne sont pas en paix,

ceux qui ne vivent pas la grâce,

parce que parfois l’épreuve est trop lourde, la ténèbre trop épaisse et l’espérance trop lointaine.

 

Nous te remettons les chefs des peuples, en particulier le nôtre, et les fonctionnaires pour qu’ils aient à cœur de promouvoir la justice, la justice sociale, un meilleur partage, une équité fraternelle et la paix.

 

Nous te remettons les chercheurs et les médecins pour que tu les soutiennes, comme nous les avons soutenus pendant cette période, et pour que tu les inspires, qu’ils trouvent, qu’ils guérissent et qu’ils relèvent nos frères et sœurs malades et contaminés.

 

Nous te remettons les familles, nos familles, pour qu’elles soient des lieux de partage, d’amour et de réconciliation.

 

Nous te remettons nos Eglises, notre Eglise, pour qu’elles proclament et vivent ta justice et ta libération.

 

Seigneur, nous voici devant toi, les mains ouvertes, comme des mendiants, pour que tu nous donnes ta joie, ta grâce et ta paix.

 

Et, si d’une manière ou d’une autre, nous pouvons être des anges de tes commandements, et les répandre autour de nous,

montre-nous le chemin,

ouvre nos yeux,

éveille notre imagination.

 

NOTRE PERE

 

Seigneur, que la vie soit un miracle.

Nous avons confiance en toi, et en communion les uns avec les autres,

Nous te disons :

Notre Père…

 

L'officiant invite d'un geste l'assemblée à se lever

 

Chant d’un cantique 626 : J’ai soif de ta présence

 

ENVOI

 

Jean Chrysostome a dit :

« Quand tu t’assieds pour lire les paroles de Dieu, demande-lui d’abord d’ouvrir les yeux de ton cœur afin de ne pas seulement lire les Écritures, mais aussi de les accomplir. »

 

Nous, nous nous sommes assis, nous avons prié pour que Dieu éclaire notre compréhension, nous avons médité les Ecritures.

Il nous reste encore un bout de chemin à parcourir :

Vivre ce que nous avons compris de l’Evangile.

 

BENEDICTION

 

Recevez maintenant la bénédiction du Seigneur :

 

Dieu ouvre les yeux de notre cœur, il nous donne d’accomplir les Ecritures.

-     Que sa lumière soit le phare de notre chemin !

-     Que sa parole soit le sel de notre semaine !

-     Que sa grâce soit l’espérance de nos lendemains !

-     Que son Esprit nous inonde comme l’eau des fontaines !

Le Seigneur vous bénit et vous garde, il fait de vous des enfants de lumière, il vous accorde sa grâce à jamais !

AMEN

 

Chant spontané 5 : Que la grâce de Dieu soit sur toi, ….