08/05/2022 prédication et baptêmes : Philippe Perrenoud

Luc 18, 15 – 17   Carcassonne 8 mai 22 avec baptêmes

(résumé, car avec participations)

 

            Vous avez, très justement, suggéré ce passage pour ce jour de baptême

Il nous parle

de l'accueil de tous ds la foi,

de l'humilité,

de la vie appelée à grandir...

 

            De l’accueil de tous : nous baptisons ainsi des enfants. Mais alors, est-ce que nous décidons pour eux ?

            Certes... Mais sinon, si nous ne décidions pas : nous déciderions de ne pas leur donner...

Est-ce leur imposer, comme cela est parfois dit ? La question n'est pourtant jamais posée quant à l'apprentissage d'une langue : vous leur imposez de parler votre langue, en l’occurrence le français, ou tahitien, ou malgache ou ceci ou cela … Il faut donner une langue/des repères, qui permettent ensuite de choisir...

            A condition toutefois que cela permette de choisir. Car ce n'est pas toujours le cas... humainement et religieusement...

            Qu'est-ce qui nous permet de penser que nous les ouvrons à un/des choix? Ce que nous souhaitons ; mais ce n'est pas tout…  Nous ne décidons pas qui est l'Autre, qui est Notre Seigneur...

            Que nous dit-il alors ?

            Dans ce passage, Jésus accueille même les enfants ! Même les enfants, car ils étaient alors souvent rejetés : car inutiles, cher à entretenir avant qu'ils puissent travailler, encombrants parfois, etc... et même pas de petits anges, comme certains... comme nous les considérons (parfois...)

Jésus accueil tous, même les plus petits, même les bébés !...

 

            Nous avons un beau dessin, fait par Antoine pour son baptême : un bateau, car l'eau nous porte ; comme l'Amour de Dieu peut nous porter, mais à travers des tempêtes et autres choses qui font peur... Par dessus la mer, l'eau qui représente aussi la mort. Mais l'eau est aussi comme l'Amour de Dieu : il nous porte, permet de flotter, donc nager, ou prendre un bateau (cela permet d'aller plus loin) : qui peut prendre un bateau ? Ici ? ?

La barque/la vie de Jésus est pour tous...

            Au-delà de disparitions, même... comme l'exprime cette petite histoire d'un enfant qui était devenu ami/e avec une petite chenille [il n'y a là à l'écrit que le plan, car c'est une narration] :

–    un jour, cet enfant remarque une chenille sur le bord de sa fenêtre

–    ils deviennent amis ; l'enfant se réjouit de rentrer pour lui raconter ses journée ; 

–    mais un jour, la chenille n'est pas là : l'enfant s'inquiète ; et les jours suivants encore... Peut-être est-elle partie, ou a-t-elle été écrasée par une voiture

–    il va voir sa maman

–    en même temps, un papillon tourne autour de lui : sa mère lui explique que c'est sa chenille... elle s'est transformée, et va vivre encore, plus loin.... plus loin que ce qu'on peut voir...

 

            Autre image de cette vie qu'il nous donne : cette eau, aussi dessinée par Antoine, qui non  seulement nous lave, mais est nécessaire à la vie de tous : comme  avec ces gouttes qui coulent et qui arrosent des fleurs

 

            C'est ce que vous voulez marquer, je pense, comme l'expriment ces mots que vous avez choisis :

 Comme l'eau qui coule de la source, ruisselle, et apporte la vie sur son passage, l'amour de Dieu fait toutes choses nouvelles en nous. Le baptême est une mémoire de cette force de vie qui était en lui, appelant à la vie, et faisant surgir la vie partout sur son passage.